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Pour un regard conservateur : aux progressistes la matière, aux conservateurs l’esprit

par François Martin

Il existait autrefois un village, dans les Pyrénées espagnoles, qui fut un jour abandonné, à cause de la construction d’un barrage, qui ne l’engloutit pas, mais en rendit l’accès presque impraticable. Les habitants durent partir, pour aller se reloger, qui dans les villages voisins, qui dans les villes lointaines . Cependant, une fois par an, tous les descendants des habitants du village, vieillards, hommes, femmes et enfants, viennent y pique-niquer au milieu des ruines. Ils disent « C’est le village qui nous unit. Les pierres ont disparu, mais l’âme du village est toujours là ». Ils ont tout compris.

Le progressisme ne peut regarder le passé qu’avec horreur, parce qu’il croit que le passé est mort.

Le conservatisme est spirituel parce que, selon la phrase de Saint Irénée de Lyon, l’une des plus géniales qui ait été écrite : « La gloire de Dieu, c’est l’Homme Vivant ». Et la suite lui fait écho : « La Vie de l’Homme, c’est la vision de Dieu ». A cela, il faut ajouter en regard la remarque du Christ aux Scribes : « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». La spiritualité unit les hommes, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, même ceux qui n’ont « pas la foi », comme Saint Exupéry, parce qu’ils croient qu’il existe « quelqu’un » qui est supérieur à l’homme, et qui fonde cette unité.

Et si nous aimons tant, à travers leur legs, ceux qui nous ont précédés, c’est parce que nous croyons, nous sentons qu’ils sont Vivants, à cause de ce « quelqu’un » qui leur donne cette Vie. Nous sommes conservateurs parce que ce que nous aimons dans le passé, ce ne sont pas les pierres ou les comptines, mais les « Hommes Vivants », à qui nous unissent la tradition, et par elle « d’invisibles liens », pour reprendre Saint Exupéry…

…lisez la suite dans le N°2 !

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