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Le professeur d’Histoire que l’Histoire oublie

par Paul-Marie Coûteaux

Ce fut, en octobre, comme un soufflet : à peine la Nation apprenait-elle qu’un professeur d’histoire avait été égorgé par un islamiste à Conflans-Sainte-Honorine qu’un autre islamiste décapitait deux femmes et le sacristain d’un église de Nice. Il y eut l’hommage au professeur, un cercueil porté dans la cour de la Sorbonne sur une musiquette anglaise (un groupe « dissident » nommé UE, que le professeur, de « sensibilité » communiste, aimait bien), puis un hommage aux Chrétiens de Nice ; il y eut des marches, des fleurs et des bougies. Pendant quelques jours, on ne parla que terrorisme. Puis le soufflet retomba : attentat brutal, oubli brutal. Bientôt, on se demandera qui était Samuel Paty – attendez, ça me dit quelque chose…

Pendant des siècles, nos meilleurs esprits, de Montaigne à Malraux en passant par Bossuet, Voltaire, Chateaubriand et tant d’autres, ont formulé cette évidence que treize siècles d’une guerre inlassable confirment sans cesse, pour peu qu’on daigne leur accorder ce regard rétrospectif qui éclaire davantage l’avenir que le nirvana progressiste, d’ailleurs chaque année plus désenchanté : quoi que nous fassions, la nature des choses, des esprits et des cœurs nous placeront toujours moins côte à côte que face à face.

S’en souvenir eût été le moyen de nous en prémunir – qu’un professeur d’Histoire en soit la victime, quel symbole ! On peut nier l’Histoire, et croire, comme les Modernes qui en réduisent sans cesse l’enseignement, qu’il suffit de l’ignorer pour qu’elle n’existe pas ; mais rien n’y fera : l’Histoire est là et, pour celui qui ouvre les yeux, elle éclaire tout. Elle aurait au moins pu rendre plus prudents les Européens quand, pris par le lucre et l’étourderie de la jouissance sans entrave, ils installèrent une centaine de millions de Musulmans au coeur de leurs Etats, les uns pour obtenir une main-d’oeuvre bon marché, d’autres pour assurer le dépassement des nations et créer sur les tombes des peuples anciens un peuple neuf, mélangé et pluriculturel (en réalité sans culture) capable d’engendrer une énième « Nouvelle Europe ».

Inculture grinçante quand les mêmes colibris (« ceux qui croient en l’intégration ont une mémoire de colibri » disait de Gaulle) s’étonnent que l’enseignement obligatoire de caricatures d’un Prophète, dont on a fait venir les fidèles par millions sur notre sol, produise à présent des étincelles. Ceux qui connaissent l’histoire, au contraire, ne sont guère étonnés, et ruminent, la tête entre les mains, cette règle élémentaire que, ceux qui oublient l’Histoire, l’Histoire les oubliera…

Lisez la suite dans le N°2 !

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