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Le « système » par François Martin

Joe Biden est donc Président des Etats-Unis. Cette élection, présentée comme l’une des plus passionnantes (et aussi stratégiques !) de l’Histoire du monde, a dévoile de façon extraordinaire le « système » qui s’est mis en place en Occident et qui selon toute vraisemblance, sera renforcé considérablement dans les années qui viennent. Le site du Nouveau Conservateur publie aujourd’hui la première forme d’un article écrit « à chaud » par François Martin, membre actif du comité de rédaction, article que nous jugeons remarquable et digne d’être rendu public sans attendre ; il paraîtra en mars prochain (n°3 Printemps 2021) dans une forme revue et augmentée.

Le « système » qui tend aujourd’hui à gouverner le monde a les mêmes objectifs, les mêmes stratégies et utilise les mêmes méthodes pour prendre ou conserver le pouvoir dans toutes les grandes démocraties occidentales.

Ses organisateurs, on l’a souvent dit, sont les grandes oligarchies mondiales. A l’instar du début du 19ème Siècle, où la destruction des paysanneries et la montée concomitante de l’industrie et de la finance avaient ouvert aux grandes bourgeoisies des pays développés des perspectives économiques (et donc politiques) extraordinaires, de même, aujourd’hui, la globalisation concomitante des chaînes de valeurs, de la finance, de la presse, de la technologie numérique et des réseaux sociaux a offert aux héritiers de ces bourgeoisies d’antan l’équivalent de la découverte d’une gigantesque mine d’or, avec une « fenêtre de tir », une nouvelle possibilité d’expansion exceptionnelle et même grandiose, où elles se sont précipitées. Sans nécessairement se concerter de façon formelle (sauf peut-être à Davos), mais toutes étant parties prenantes d’un même mouvement, ces oligarchies visent aujourd’hui à assurer un nouvel ordre susceptible de maintenir la pérennité de leur pouvoir et de leur enrichissement. Elles le font par plusieurs moyens, trois essentiellement : la garantie de leurs chaînes de valeurs et de leurs investissements, l’affaiblissement des États, l’asservissement des peuples.

La Chine et la « fièvre de l’or »

L’importance qu’a pris la Chine dans le processus politique des États-Unis est l’une des choses les plus importantes et troublantes que dévoile cette élection. De nombreuses écoles, universités ou institutions sont en effet subventionnées par ce pays, de nombreuses personnalités du monde des affaires ou de la politique, y compris aux plus hauts niveaux, maintiennent avec la Chine des liens plus que troubles. Le sénateur démocrate californien Eric Swalwell, par exemple, entretient depuis plusieurs années, au vu et au su de tous, une liaison avec une chinoise, une certaine Christine Fang, identifiée comme une espionne notoire, alors qu’il est toujours membre de la Commission Fédérale du Renseignement. Plus fort encore, le chef de la majorité républicaine au Sénat, le sénateur Mitch McConnell, est marié à une chinoise, Elaine Chao, qui fait elle-même une carrière politique (comme Secrétaire d’État aux transports notamment), alors que sa famille tient sa fortune (dans le transport maritime) de ses relations avec le pouvoir chinois…. Et les exemples de ce type fourmillent.

Comment, en une vingtaine d’années seulement, la Chine a-t-elle pu prendre ainsi une telle importance au sein du pouvoir économique et politique américain, au point que le parti démocrate est aujourd’hui largement identifié comme une « cinquième colonne » chinoise, ce qui constitue pour le pays une véritable menace (et plus encore lorsque ces démocrates seront au pouvoir) ? Essentiellement de deux façons, en amont et en aval des chaînes de valeur économiques : d’une part, par la position très particulière dont elle dispose par rapport aux acheteurs de ses composants et produits, d’autre part par les opportunités extraordinaires qu’elle offre aux vendeurs et investisseurs sur son propre marché.

  • par rapport à ses acheteurs, la Chine a su en effet, depuis le début de son développement, se positionner au premier stade des chaînes de valeurs de la plupart des grandes industries, que ce soit pour les biens de consommation courante, l’industrie du médical, les composants des industries technologiques (téléphones, ordinateurs), les batteries, ou encore les terres rares, des éléments aujourd’hui indispensables à tous les processus industriels. A « Big Pharma », « Big Tech », aux GAFAM, à tous les grands industriels, elle offre des opportunités d’enrichissement gigantesques, en leur permettant de vendre à 1000, dans les pays occidentaux, ce qu’ils lui achètent à 1. Elle exerce sur eux, en même temps, un terrible chantage au déréférencement, au cas où ils voudraient la critiquer ou la contourner, alors qu’elle est à la fois leur fournisseur principal ou même unique, et la source essentielle de leurs profits. Parfois même, comme avec les panneaux photovoltaïques, les chinois laissent leurs clients industriels occidentaux ouvrir les marchés, avant de les réduire à la faillite en allant attaquer directement leurs clients finaux avec des prix 30% moins chers. Ceci se reproduira bien entendu dans d’autres cas, en particulier pour la voiture électrique (puis pour la voiture tout court…), l’industrie « verte » en général (où nous créons nous-mêmes les conditions de leur monopole, et donc de notre future faillite) et le reste des grandes industries. La Chine a ainsi parfaitement retenu la leçon des grandes centrales d’achat qui ont su, à partir des années 60, en commençant par l’imposition de prix très bas, remonter les chaînes de valeur et étrangler à la fois leurs fournisseurs et leurs concurrents du petit commerce (*). Ainsi, tous les grands industriels qui travaillent dans le sens Chine/Occident, appâtés autant que terrorisés, mangent aujourd’hui dans la patte du dragon…
  • Mais une autre source de profit, qui est un autre chantage, se produit en sens inverse. Elle concerne l’ouverture des marchés chinois. Ainsi, la Chine a su, jusqu’ici, maintenir suffisamment fermé son immense marché. Il représente aujourd’hui, tant pour les grands investisseurs financiers, fonds de pension et banques de l’occident, que pour les fournisseurs de produits finis que la Chine ne concurrence pas encore, une extraordinaire opportunité. A l’heure de la concurrence mondiale, qui résisterait à une proposition visant à s’installer sur un marché d’un milliard de consommateurs, en rapide expansion, et qui plus est protégé ? Plus formidable encore, le marché financier chinois étant particulièrement opaque, et n’acceptant pas les agences de notation et contrôles occidentaux, il est très facile pour les investisseurs étrangers de cacher leurs véritables profits (et également, certainement, les « cadeaux » de leur corruption…), et aussi, pour les partenaires chinois, de détourner ces mêmes investissements pour les flécher vers les industries stratégiques susceptibles de concurrencer les sociétés occidentales, voire même vers les industries de défense.

De cette courte analyse, on peut tirer plusieurs conclusions :

  • Grâce à cette position économique ultra-stratégique qu’elle a su intelligemment construire (quand les pays occidentaux ont stupidement laissé faire), la Chine dispose aujourd’hui d’un très fort bras de levier politique, pour faire pression sur les pays clients ou fournisseurs afin qu’ils assouplissent leurs réglementations et ouvrent leurs marchés plus vite qu’elle ne le fait pour le sien, et pour qu’ils acceptent ses directives stratégiques (entraînement de l’armée chinoise sur le sol canadien, droit d’arrêter ses ressortissants « dissidents » sur le sol suisse, « influence » amicale de l’Allemagne au sein de l’UE, etc…). Ceci est si vrai que le Pr Di Dong Sheng, vice-doyen de l’Université Renmin de Chine, et membre éminent du PCC, pouvait affirmer, le 28/11/2019, devant un parterre d’étudiants et de dirigeants, que les chinois disposent à Wall Street de leurs « vieux amis là-haut, dans le cercle du pouvoir central des EU » pour défendre leurs intérêts et éventuellement « réparer » le Président américain lorsqu’il arbitre en leur défaveur (**)… Imagine-t-on des dirigeants occidentaux affirmer de telles choses en sens inverse ? Ainsi, ils appliquent à la lettre la doctrine de Sun Tsu, consistant à gagner la guerre sans combattre. Et pour le moment, ça marche plutôt bien…
  • Ce déséquilibre stratégique écrasant crée véritablement les conditions d’une guerre à bas bruit, guerre d’une nature nouvelle, puisqu’elle n’est ni véritablement « froide » ni « chaude », mais « tiède » et, pour cette raison, d’autant plus dangereuse qu’elle est minimisée ou mal analysée.
  • Cette configuration politico-économique, qui se noue d’abord dans des liens de coopération plus ou moins volontaires entre la Chine et les USA, et où le parti démocrate est le parfait partenaire, le peuple américain la grande victime, et où Trump était, quoi qu’on en dise, le seul véritable opposant, est le « cœur de réacteur » qui permet d’expliquer la violence du mondialisme progressiste. Derrière l’idée théorique (le « mondialisme »), il y a de gigantesques intérêts économiques, parfaitement identifiés. Et derrière les accusations de « complotisme », tout comme à l’époque soviétique, lorsque les accusations contre les dissidents servaient à cacher la terrible horreur du goulag, il s’agit maintenant de cacher et détourner par tous les moyens la dénonciation d’un immense déséquilibre des forces, et d’une déflagration qui se prépare, et qui touchera le monde entier.

Affaiblir les Etats

Dans une telle configuration, pilotée conjointement par l’État oligarchique chinois, les démocrates progressistes américains et les grandes oligarchies occidentales, également américaines pour la plupart, il est indispensable d’affaiblir les États. En effet, l’État, du moins lorsqu’il exerce un « mandat de justice » (l’État avec le peuple contre les débordements des oligarchies) et non pas un « mandat alibi » (les paroles pour le peuple et les actes pour les oligarchies), représente la principale menace contre les oligarchies. De plus, comme pour les « quarantièmes rugissants », où les vents sont d’autant plus rapides qu’il n’y a pas de terres pour les arrêter, moins il y a d’États et de réglementations protectrices, plus il y a de « business » et de profits.

Pour autant, il ne faut pas que les États disparaissent non plus. En effet, ils gardent des fonctions importantes, tant d’alibi politique que de maintien de l’ordre, pour calmer ou réprimer les colères populaires, en laissant toutes les opportunités ouvertes aux désirs et intérêts oligarchiques. Ainsi, il convient de ne pas tuer les États, mais de les « bonsaïser », de les affaiblir progressivement, comme ces minuscules arbres japonais, en leur coupant peu à peu les racines autant que les ailes. En cela, les démocrates américains sont passés maîtres, et ont fait leur part du « contrat », en important à tout l’occident les principes « révolutionnaires », issus de la contre-culture américaine des années 60 qui les a enfantés : liberté sexuelle absolue, féminisme radical, idéologie du genre, multiculturalisme, mouvements de revendication racialistes, écologie dogmatique, en bref, tout ce qui est susceptible d’affaiblir les cultures et les sociétés traditionnelles, que les États sont en principe faits pour défendre, et de dévitaliser symboliquement ces derniers.

Déboulonner les statues, piétiner les frontières, critiquer les polices comme « systémiquement racistes », détruire les familles en instaurant aussi un principe de « violence systémique » au sein même des couples, survaloriser la « condition animale » et empêcher de manger de la viande, nier la culture, modifier l’Histoire et même l’écriture, maintenir le chaos et la désobéissance civile, tout va dans le même sens : dévitaliser symboliquement les États, garants en principe de l’ordre, la justice et la concorde, pour les rendre honteux, faibles et à merci. En Europe, en plus de cela, joue l’effet déstabilisateur de l’islam politique, qui s’entend avec les progressistes descendants des hippies comme Hitler avec Staline avant la dénonciation du pacte germano-soviétique, chacun se disant qu’il se servira de l’autre avant de le dévorer… En réalité, tous ces révolutionnaires de salon, qui ne prospèrent que grâce à l’incommensurable faiblesse de nos régimes, ne tiendront pas longtemps lorsque, le moment venu, la puissance économico-politique phénoménale de l’alliance entre la Chine, les démocrates américains et les grandes fortunes mondiales, aura décidé de s’en débarrasser (***). Pour le moment en tout cas, ils poursuivent leur rôle de déstabilisateurs à la petite semaine avec beaucoup de zèle, pour le compte de leurs grands commettants. Dans l’affaire, nos démocraties seront bientôt devenues de parfaites « républiques néo-bananières », et de nos peuples, il n’est même pas question…

Les peuples « maîtrisés »

« Des peuples, il n’est même pas question », ce n’est pas tout à fait vrai, car dans la configuration d’un pouvoir mondial oligarchique, il est fondamental qu’existent des instruments pour les « maîtriser », pour qu’ils pensent et agissent « comme il faut ». Certains de ces instruments existent depuis longtemps, d’autres, très puissants, viennent, pourrait-on dire, d’être découverts…

Parmi les premiers, évidemment, figure la presse. Étant donné qu’il est toujours plus efficace d’agir sur les pensées que sur les actes, sur les cerveaux que sur les corps, on ne s’étonnera guère que le contrôle des médias, dans tous les pays occidentaux, ait fait l’objet de petits arrangement ou de furieuses batailles, afin qu’ils passent, même lorsqu’ils perdent leurs lecteurs et sont notoirement en déclin, sous le contrôle des oligarques progressistes. Aux USA, à l’exception notable de Fox News, c’est presque totalement le cas. Dans d’autres pays, comme en France, ils sont grassement subventionnés, devenant ainsi, de même que les leaders d’opinion du cinéma, du show biz et même du sport, de bons petits relais aux ordres du pouvoir, lui-même confondu avec les oligarchies. On ne devrait plus parler de « presse d’information », mais de « presse de propagande ».

Et ne parlons même pas des grands réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Youtube, Google, etc…). Seuls les naïfs pouvaient penser qu’ils resteraient éternellement « neutres ». Compte tenu de leur philosophie et de leurs intérêts, il était certain qu’ils « sortiraient du bois » un jour ou l’autre, et dévoileraient leur vrai visage, celui de partenaires très actifs du « système ». Et en effet, il n’aura pas fallu longtemps, seulement la menace sur l’élection américaine qui risquait de retarder leur agenda, pour qu’ils reconnaissent leur camp. Ils savent, bien évidemment, ce qu’il faut faire pour voir triompher leurs fondamentaux, ceux de « sociétés ouvertes » (traduction : de marchés sans États). Ils savent où sont leurs ennemis, ceux qu’il faut faire taire. Ils n’ont pas hésité à agir quand il l’a fallu, jusqu’à s’introduire au sein même du processus électoral (***), ou à censurer le Président lui-même, et des dizaines de milliers de ses partisans. C’est dire s’ils se sentent sûrs d’eux-mêmes.

Il n’est pas utile de détailler toutes les mesures de « contrôle », censées « préserver la démocratie », tout en la dénaturant (un discours-alibi parfait). Elles sont innombrables, et les « Etats-alibis » savent tout autant les mettre en œuvre que les camoufler. Il en est certaines cependant, que les circonstances récentes ont offertes aux États d’une façon presque miraculeuse : ce sont celles qui procèdent de la crise du COVID. En effet, après une première phase de tâtonnement politique, où ils ont paru hésiter entre une politique équilibrée entre protection sanitaire et liberté économique, et une politique du tout sanitaire, infiniment plus coûteuse, les États occidentaux (sauf, on le remarquera, les USA pendant l’époque Trump) ont rapidement choisi la deuxième, se rendant compte qu’ils n’en payeraient probablement jamais les dettes, mais qu’en contrepartie, les possibilités de contrôle de leurs populations (à l’instar de ce qui se pratique déjà en Chine) étaient devenues presque infinies. Staline en aurait pleuré d’émotion s’il avait pu les imaginer… Ce contrôle est basé sur trois piliers :

  • le « traficotage » des statistiques. Il est scientifiquement reconnu que les tests PCR, ultrasensibles, ne sont pas fiables. En particulier, lorsque le nombre de cycles (qui visent à amplifier une partie du génome du virus), comme en France, est très important, les tests tendent à survaloriser les cas positifs. Ceci est augmenté par le fait que ces tests ne savent pas différencier les virus vivants des virus morts. De même, concernant les décès, la grande majorité concerne des personnes affaiblies ou âgées. Il s’agit donc, dans la plupart des cas, de comorbidités, où l’on peut facilement attribuer la mort à l’une ou l’autre cause, selon l’effet politique que l’on cherche à donner. Ainsi, aux deux bouts de la chaîne, on peut probablement faire dire aux statistiques à peu près ce que l’on veut.
  • la promotion de la peur. Dans un contexte où tous les repères de la vie sociale (confinements, déconfinements, distanciations, gestes, masques, etc…) sont chamboulés, les paroles rassurantes, ou au contraire le caractère anxiogène de la situation, peuvent être facilement créés ou amplifiés. En France, c’est clairement la deuxième politique qui a été choisie, avec un effet, pour le moment, extrêmement efficace.
  • la contrainte physique. On a vu à quel point, en France, les mesures successives, erratiques, contradictoires et tatillonnes, peuvent briser les habitudes et les routines des gens. Il faut y ajouter la crainte professionnelle, ou même le désespoir de ceux que l’on empêche de travailler.

Toutes ces mesures, combinées à une amplification incroyable par la presse, constituent un très puissant instrument de contrôle des peuples. De cette façon, il est facile de contraindre les mouvements, les manifestations, les opposants, et en fait, tout le monde. Tout État manquant un tant soit peu d’éthique cherchera, naturellement, à pérenniser de telles pratiques, sous couvert de « sécurité » et de « protection ». La crise sanitaire est aujourd’hui, à l’évidence, détournée à des fins politiques, des fins qui servent le « système » et le renforcent.

Elles le servent d’autant plus que, on le remarquera, l’alliance d’États faibles et oligarchiques, de grands intérêts économiques et de populations correctement « maîtrisées » permet « d’organiser » l’économie, quant il le faut, de façon beaucoup moins concurrentielle, avec l’État lui-même servant d’agent commercial zélé des groupes industriels mondiaux. Ainsi, « l’opération vaccins » est peut-être la plus belle affaire commerciale de l’histoire de l’humanité. On comprend mieux, vu de cette façon, la violence extrême exercée contre les « autonomes » (les médecins généralistes) et les quelques scientifiques « dissidents ».

Conclusion

On voit facilement où ces politiques de contrôle nous emmènent : quelque part, dans une configuration politique où se rejoignent le « socialisme ouvert » à la chinoise et le « libéralisme contrôlé » progressiste. Le « déblocage » américain, obtenu par la défaite de Trump, ainsi que les instruments mis en place à l’occasion du Covid permettront d’accélérer cette transition. Les peuples occidentaux y seront les grands perdants, eux qui ont joui jusqu’à présent d’un maximum de liberté, sans voir, naïvement, ce qui se tramait. Ils sont maintenant, pour certains d’entre eux au moins, déniaisés. Il faut que cette prise de conscience s’accélère, car le futur qui nous attend n’est guère réjouissant.

Ainsi, on se trompe sur les perspectives : ce qui se prépare n’est pas le « déclin » de l’occident, une notion vague, à long terme, et peu accusatrice, mais bien plus précisément et à court terme, son asservissement. Sous le couvert d’une démocratie dévoyée, comme beaucoup de pays à États faibles, dans lesquels il ne faut guère de temps pour identifier la violence faite aux faibles, la morgue des puissants, l’injustice généralisée, la police incapable et partiale, les passe-droits et la corruption, la pression exercée par la presse aux ordres pour « penser comme il faut », la déculturation programmée pour les « masses », les syndromes de désespoir et de défonce, alcool, violence et drogues à l’appui, la guerre organisée entre les sexes et entre les ethnies, la promotion de l’individualisme et de l’égoïsme camouflées sous le beau vocable du « vivre ensemble », le sacrifice des plus fragiles (enfants et vieillards d’abord), le transhumanisme eugéniste, et enfin le matérialisme consumériste chauffé au rouge par la publicité, ainsi vivrons-nous bientôt, ainsi vivons-nous déjà souvent.

Pourtant, les remèdes à ce nouveau totalitarisme existent :

  • La résilience du peuple américain, qui a donné 74 millions de voix à Trump, et qui considère (à 40% !), que l’élection a été truquée. Il a d’ores et déjà décodé le « système ». Quelle que soit la féroce « chasse aux sorcières » que le pouvoir démocrate ne manquera pas de mettre en place (c’est déjà commencé…), cette solidité du « peuple profond » restera, comme une résistance fondamentale.
  • La faiblesse du système politico-économique chinois. En effet, malgré ses succès actuels, ce régime ne manque pas de faiblesses, que ce soit le « gué stratégique » où il se trouve, entre économie d’exportation et domestique, ou encore « l’effet de ciseaux » financier qui le guette, entre un taux de croissance amené à baisser et une politique de puissance qui coûtera de plus en plus cher, ou enfin la méfiance intrinsèque du pouvoir vis-à-vis de ses propres oligarques (cf l’affaire Jack Ma). Il y a là autant de faiblesses stratégiques qu’un adversaire déterminé peut exploiter, pour tant est qu’il le veuille…
  • Surtout, le retour des États, de vrais États qui défendent les peuples. Les ennemis jurés du « système », ce sont les conservateurs patriotes. C’est bien pour cette raison que les progressistes américains se sont acharnés sur Trump, parce qu’il affirmait avec force, par-delà ses outrances, cette conception conservatrice et patriotique de la politique. Ce qu’il n’a pas réussi à imposer dans la durée, c’est ce que nous devons réussir nous-mêmes.

François Martin

(*) Jeff Bezos, avec Amazon, leur sert aujourd’hui la même recette, avec le même succès…

(**) Cf https://youtu.be/yuV0hW34CUc

(***) Pour l’islam, ce sera un peu plus compliqué. Mais l’islam n’est pas une menace stratégique pour le « système », bien au contraire, car il contribue puissamment à affaiblir Etats et nations, en brisant l’unité culturelle des peuples.

(***) Ainsi, Zuckerberg a alloué 500 Millions de US dollars (on lit bien !) pour aider à la modernisation du processus électoral. Traduisons : il a arrosé les fonctionnaires des bureaux de vote, selon un rapport démocrates/républicains de 10 pour 1, pour qu’ils agissent, lors du vote, « comme il faut ».

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