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Zemmour par PMC

Paul-Marie Coûteaux

Notre revue a plusieurs partenaires, notamment Monde&Vie, mensuel que dirige l’abbé Guillaume de Tanouärn. Paul-Marie Coûteaux, qui y publie chaque mois son Journal, a accepté de dresser un portrait d’Eric Zemmour pour le dossier de son numéro d’octobre « Zemmour tel qu’en lui-même » (notons qu’il s’agit du numéro 1003 : il rare qu’un mensuel fête son millième numéro ! ). Monde&Vie nous a autorisé à le reproduire : on verra ci-dessous que celui dont les journalistes veulent à toutes forces faire un polémiste (alors qu’il ne fait que souligner des faits, les analyser et les mettre en perspective, et que ce sont les journalistes qui créent autour de lui des polémiques, ceux qui accusent s’accusant eux-mêmes, comme souvent…) est bien plus que cela : non seulement un combattant engagé au service de la cause nationale et un écrivain de bonne plume, qui n’a pas son pareil pour croquer ses contemporains, spécialement ceux du petit monde politico-médiatque qu’il suit depuis 30 ans pour le Figaro (on lira son dernier livre, à la fois drôle et accablant « La France n’a pas dit son dernier mot » -ci contre), non seulement un esprit large qui entreprend de réunir toutes les droites dans leur périmètre commun, ainsi que le fait depuis plus d’un an Le Nouveau Conservateur, mais encore un homme d’une grande humanité, dont on découvrira ci-dessous quelques ressors intérieurs… 

GdT.. Ami de longue date d’Eric Zemmour, Paul-Marie Coûteaux est l’un de ceux qui le connaissent le mieux ; il nous offre ici un portrait psychologique et politique absolument inédit. Paul-Marie Coûteaux, depuis combien de temps connaissez-vous Eric Zemmour ?

P-mc : Ecoutez, nous nous voyons régulièrement depuis 1993. Une amitié, ou plutôt une complicité intellectuelle ( je ne fais certes pas partie du premier cercle de ses intimes ! ) est née assez vite entre nous ; Je l’avais à l’époque aidé à rencontrer Philippe Séguin, dont j’étais un collaborateur et qu’il admirait beaucoup ; leur entente a d’ailleurs été rapide et durable. Nous déjeunons ensemble régulièrement depuis lors « c’est un grand déjeuneur » car, s’il réserve ses soirées à sa famille, son carnet de déjeuners est bien rempli !

Eric est un de ces personnages qui retiennent immédiatement l’attention : il est d’abord remarquable par la constance de ses vues et de ses centres d’intérêt, à commencer par les livres, principalement les livres d’Histoire et de philosophie politique, mais aussi des romans. Il est en permanence plongé dans les livres, et, surtout, aime parler de ce qu’il lit : la lecture est son monde. 

C’est d’ailleurs à travers l’Histoire qu’il a découvert et compris la politique, chose rare, et pour moi assez frappante. On lui reproche quelquefois de vouloir être un « homme providentiel », mais c’est surtout le noyau dur de ses soutiens, et, désormais, une notable partie des Français qui le prennent pour un homme providentiel, tant sa culture et sa pugnacité ont quelque chose de singulier -mais aussi de salutaire. Les choses sont simples : il s’est plongé dans l’histoire de France, il souffre que les Français la désertent et brûle de les voir s’unir à nouveau autour d’elle. Cela a quelque chose de providentiel, certes ! Ce qui est incroyable, c’est l’oubli dans lequel les Français sont aujourd’hui de leur propre histoire : il est le seul, ou presque, à la porter dans le monde méditico-politique. Marine Le Pen aurait dû jouer ce rôle, entrer dans l’histoire politique de la France pour dépasser son parti -j’avais parié qu’elle le ferait, s’élevant pour unir les droites (« Tout ce qui élève unit », disait Péguy, c’est l’une des devises préférées du Nouveau Conservateur), pari que j’ai perdu car elle ne l’a pas voulu, ou pas pu. 

J’insiste : elle est rare, cette force que donne à un homme la connaissance de l’Histoire de son pays. Un Mélenchon passe pour avoir un peu de culture, mais elle me semble bien factice, ou recouverte par une vertigineuse démagogie : il est capable de faire des gloses sur le fait que la France dispose du deuxième espace maritime du monde et, simultanément, de vouloir abandonner la Nouvelle Calédonie, qui en est pourtant l’un des principaux éléments : un démagogue virtuose, oui, au milieu de plus petits démagogues : mais ils font tous illusion sans savoir grand-chose…

GdT.Il faut du courage pour s’enfoncer, seul, dans les méandres de l’histoire de France.

Courage, oui ; gardons ce mot. Après l’érudition, c’est l’autre caractère marquant. Rien ne le désarme et il avance, comme Bonaparte, qu’il admire, se confiait à son étoile. J’ai toujours l’impression qu’il se voit sur le Pont d’Arcole, fonçant sous la mitraille -du moins, selon la légende buonapartiste… Tel que je le vois, c’est un personnage incroyablement littéraire, à la fois romanesque et romantique. Un signe : le nom qu’il a donné à la maison d’édition créée pour publier son dernier livre après sa rupture avec Albin Michel ; il lui a donné le nom du héros balzacien des «Illusions perdues » : Rubempré, alors même que Rubempré, nostalgique de l’Empereur, est un personnage qui a bien des tourments… Je ne prise guère l’épopée napoléonienne (l’un de nos rares sujets de dispute), mais la grande séquence romantique qui a marqué la première moitié du XIXè siècle, qui a certes sa beauté, est une bonne part de son univers mental, dont rien ne pourrait le déprendre. 

GdT : L’auteur du Premier sexe, tel que vous le décrivez, n’a-t-il pas une part féminine plus importante qu’on ne le croit -et qu’il ne le croit lui-même ?

Il faut se garder de réduire ce livre, le Premier sexe, à un slogan -comme le font certaines féministes et autres polémistes intéressés… Là encore, c’est assez simple : pour Zemmour (qui a quelques reflexes essentialistes, ce que j’admire beaucoup en une période rongée par l’existentialisme…), les hommes sont les hommes et les femmes sont les femmes, et ce n’est pas tout à fait la même chose. Ce que Zemmour marque n’est pas son hostilité aux femmes, certes !, mais à l’actuelle confusion des rôles : je crois que, par-dessus tout, il déplore l’actuelle vogue de ces femmes qui prennent le pouvoir avec pour toute légitimité l’idéologie féministe, qui est tout de même un peu mince…

        Féminin ? Il a pourtant tout du « mâle blanc » tant décrié aujourd’hui ! Mais, en un sens, vous avez raison, Zemmour est plus féminin qu’il ne veut bien le dire, ou le paraître. C’est un grand sentimental, je crois. J’ai eu l’occasion de le comprendre lorsqu’un ami commun, Philippe Martel, avec qui nous déjeunions souvent, et tombé gravement malade l’an dernier : il n’a jamais caché son émotion de le voir dépérir de semaine en semaine et encore aujourd’hui, presque chaque fois que je le vois, il me dit, plein d’émotion : « ah, si Philippe était là ! »… Il y a quelques mois, le recevant pour TVL, je fus surpris qu’il me glissât cette plainte douloureuse, à peine étions-nous installés sur nos strapontins -et j’ai vu ses yeux s’embrumer, de sorte que j’ai dû attendre quelques secondes avant de lancer l’émission. De même, je me souviens que, quand il revenait de l’hôpital où il allait souvent voir sa mère, très malade elle aussi, il était tout remué. Il racontait des souvenirs d’enfance.  Beaucoup plus que la plupart des êtres que je connais, Eric est « accessible à l’émotion », formule qui me vient à l’esprit car elle est exactement celle que Churchill utilisait à propos du Général de Gaulle, dont la grande sensibilité (et jusqu’à son écriture, très féminine) l’avait frappé dès le premier jour. Il faut dire que Churchill était lui-même un grand sensible… Au fond, les héros politiques sont de grosses bêtes pleines d’émotions ! Zemmour les conjure parfaitement par des réflexes, son sourire permanent, son rire récurrent, ses mimiques, ses haussements d’épaules ostentatoires : autant de processus de défense, je crois…

Autre défense, à laquelle je reviens : entre la réalité souffrante et le coeur ému, il y a les livres, matière première, comme je l’ai dit, de nos conversations. La distance que les livres introduisent entre la réalité et nous-mêmes peut aussi permettre de se « refroidir », pour ainsi dire. Les livres calment – d’autant qu’il a de la mémoire et les « étagères intérieures » bien organisées, ce qui donne du recul. Car c’est un lecteur, bien avant que d’être un bretteur ! Pas seulement des livres d’Histoire, mais aussi de romans – moins de philosophie, ce que je regrette un peu, et d’ailleurs, si je devais lui trouver une faiblesse, ce serait celle-ci. Il adore Les Trois Mousquetaires, par exemple, et je me souviens que, un été, il avait passé des jours à lire Mauriac, dont il est revenu tout coiffé, intarissable -du coup j’ai repris mes vieux Mauriac de mon enfance bordelaise, et je l’ai redécouvert, incroyablement profond, avec des prolongements politiques éclairants, et même comparables à l’éclair. Histoire, romans, le processus d’identification est le même : il a toujours rêvé d’être un de ces personnages qui font l’Histoire. C’est davantage un personnage de l’Histoire que de la politique, si l’on veut bien apercevoir la différence que je fais là, assez fondamentale d’ailleurs. J’ajoute que j’ai beaucoup fréquenté les hommes politiques, et serais bien en peine d’en dire autant de la plupart des autres – sauf de Philippe de Villiers ou de Jean-Frédéric Poisson, qui sont aussi des littéraires.

GdT. C’est ce rêve, ce rêve d’histoire et de politique comme vous disiez, qui l’a poussé à tenter l’ENA ?

Exactement. Il voulait faire l’ENA -oh ! pas pour être chef de bureau au ministère des Transports, mais bel et bien pour faire de la politique, dont l’ENA est devenue la porte d’accès, pour le meilleur et, souvent, le pire. Je crois, sans pouvoir m’immiscer dans ses méandres intérieures, qu’il a toujours voulu faire de la politique. Journaliste (comme le furent bien d’autres politiques, par exemple Boris Johnson au Royaume-Uni…), je crois qu’il l’a été, non seulement pour écrire, mais pour être aussi  au plus proche des politiques, dont il recherche la compagnie, et dont il se lamente des défauts -c’est du reste la matière, fort croustillante, de son dernier livre. 

Vous me direz qu’il n’est pas encore candidat ; certes, mais il est déjà, et depuis longtemps, bien davantage qu’un commentateur, de sorte que je ne serais guère étonné si il « sautait le pas » -à quoi, d’ailleurs, je l’ai toujours encouragé, tant me terrifie la médiocrité intellectuelle des hommes politiques ordinaires. Il n’a d’ailleurs guère besoin de moi : sauter le pas, il réfléchit sérieusement au moins depuis des années. Dans le livre dont je parlais, il révèle que, en février 2016, la question s’est posée lors d’un déjeuner avec l’équipe de « Sens commun » ; nous en avons pas mal parlé, mais l’hypothèse fut mise de côté quand émargea la candidature de François Fillon. Il y eut ensuite, en 2019, lors des Européennes, un projet de liste Zemmour ( projet qui ne resta que le mien; d’ailleurs, j’avais tort, la suite l’a montré…) puis une tentative d’alliance avec Nicolas Dupont Aignan, à laquelle j’avais ensuite poussé, les deux hommes se connaissant depuis longtemps ; Nicolas proposa finalement à Eric la troisième place sur sa liste, tout en ayant peur qu’il prenne trop la lumière -il a eu peur de Zemmour, et de son point de vue très personnel, il avait sans doute raison… L’accord ne se fit donc pas. C’est à la Présidentielle de 2022 qu’il ira peut-être, du moins on a des raisons de le penser, d’autant qu’il est désormais manifeste qu’une sorte d’appel populaire monte vers lui, et qu’il serait de moins en moins compréhensible qu’il se dérobât.

GdT Quelle défaillance pourrait aujourd’hui l’empêcher d’aller jusqu’au bout ?

Arrivé à ce point de notre conversation, et avant de répondre à une question qui est assez grave, je me dois de préciser une chose à laquelle je tiens : si je suis un ami, ou du moins une relation régulière d’Eric Zemmour, je ne saurais parler en son nom, ni à sa place, d’autant que je n’occupe aucune fonction dans les associations qui militent pour lui, soutenant pour l’heure (29 septembre ndlr) la candidature de Jean-Frédéric Poisson -j’avais certes organisé un déjeuner entre nous trois, le 5 octobre 2020, militant déjà certes pour leur rapprochement. Mais je ne voudrais pas donner l’impression de voir les choses de près alors que ma parole n’est aucunement autorisée et que, en ce moment, je vois les choses d’assez loin. D’assez loin, donc, j’aperçois deux défaillances possibles, non de son fait mais de la part du Système qu’il menace et qui, sans surprise, le rejette profondément : la première est une machination odieuse, telle que celle qui a visé François Fillon au dernier moment. La seconde est l’assassinat. On en est aux menaces de mort, et les agressions se multiplient : « Sur le Coran de la Mecque, je vais te fumer » a-t-il pu entendre le 27 septembre, au point qu’un de ses deux officiers de sécurité a dû s’interposer in extremis.  Il ne serait pas difficile au Système de faire monter la pression et de guider l’un de ces fameux déséquilibrés jusqu’à lui -comme autrefois le parti de la haine avait donné son couteau de Ravaillac…

GdT.Comment vit-il cette menace alors qu’il est déjà sous protection policière ?

Je ne le pousse certes pas à penser à cette possibilité. C’est un homme de destin -l’un de ses mots, qui fournit d’ailleurs le titre d’un de ses livres. Je crois qu’au plus intime de lui-même il pourrait faire sien ce mot du général de Gaulle qui, à l’un de ses proches  (Palewski je crois) qui entendait le convaincre de renforcer sa protection, rétorqua aussitôt  : « A quoi bon ! Soit j’ai un destin, et alors il ne m’arrivera rien, soit je n’en ai pas, et alors pourquoi vivre ? ». Il me semble que c’est un des mots qui le décrirait le mieux : un homme qui croit en son destin. Grace à lui, la vie politique française, si morne jusqu’alors, prend cette dimension -ou plutôt retrouve cette dimension lyrique, voire héroïque, qu’elle a totalement perdue ces derniers temps, pour son malheur, mais qu’elle retrouve souvent, aux heures graves. 

Je voudrais insister sur ce mot : la dimension, celle d’un homme et celle qui est peu à peu redonnée par lui à la politique. Extérieurement, c’est un homme très gentil ; de petite taille, toujours policé et courtois, aimable même, on pourrait craindre qu’il ne soit, au milieu des monstres politiques, bien fragile. C’est au point que, si vous insistez un peu sur un sujet ou un autre, il se dira aisément d’accord avec vous -certes, il n’est pas, ou rarement, contrariant ! Il dit souvent « je suis d’accord », mais, à l’intime de lui-même, il peut arriver qu’il n’en pense pas moins… Souvent, quand il me dit : « tu as raison, je n’y avais pas pensé, etc. », je sais bien qu’il se dit in petto : « cause toujours mon petit Coûteaux, tu m’intéresses… ». Il peut grappiller ici ou là une idée, une référence, une citation,  mais peu de choses l’ébranlent dans ses convictions, ni dans sa manière de les dire, imprudente quelquefois… C’est que, je l’ai vu nettement au fil de 27 ans de relations à peu près ininterrompues, il a mis une part de lui-même à l’écart des autres, de tous les autres -dans une forteresse intérieure qui est  une force immense -de ce point de vue aussi, il détonne au milieu de la flopée des médiocres, si faciles à influencer.

GdT Avez-vous encore quelques mots à dire sur sa personnalité ?

Que dire encore de lui ? Je suis frappé de voir comme sa vie est réglée : il est de ces écrivains qui ont besoin d’une routine pour échapper aux complications de la vie extérieure (aller de soirées en fêtes, de fêtes en voyage, ce que j’ai tant vu chez mes collègues du Parlement européen par exemple, n’est pas son genre ! ) ; il lui faut une routine propice à la lecture et à l’écriture. Autre point, qui a également à voir avec les livres, toujours eux : pendant longtemps, avant de se mettre à table en famille, il a repris cette coutume qui était, je crois, celle de son père consistant à lire à haute voix, avant le dîner, un livre qui pouvait être utile à l’éducation de ses enfants ; je ne sais quels titres au juste, la Torah ou les Trois Mousquetaires, mais il fallait un ou des livres, en préalable au repas en famille. J’insiste sur ce point, en pensant à une autre personnalité de premier plan, Marine le Pen. Je sais, pour en avoir parlé avec elle un jour de confidences, que c’est exactement ce qui lui a manqué. Les deux personnages sont ce point très dissemblables : il y a chez Eric Zemmour,  et, je crois, dans « l’esprit de famille », quelque chose de profondément traditionaliste. Henri de Gaulle, le père du Général, avait exactement la même coutume : une lecture commune avant le repas familial, coutume qu’il ne faudrait pas perdre, mais enfin…

Puisque j’en suis aux historiettes, et pour montrer combien il prend au sérieux l’éducation de ses enfants, je me souviens que, une année, il devait passer quelques jours de vacances en famille avec un de nos amis communs mais que, inquiets du comportement passablement relâché des enfants dudit ami, les parents Zemmour ont vite décidé d’écourter le séjour… C’est significatif, non ? Autre anecdote révélatrice : lors d’un de nos déjeuners, je l’entendis me parler de son fils sur un ton réprobateur : « Tu comprends, je n’arrive pas à lui faire lire Taine ! » – le grand historien, fort critique quelquefois ardu, de la Révolution française, qui fut l’un des principaux maîtres de Charles Maurras. C’est dire s’il entend donner une éducation élevée à ses enfants ! Celle qu’il a reçue, sans doute : j’ai rencontré son père. C’était à Rueil, dans le Parc de La Malmaison, pour la soirée célébrant ses 50 ans ( la Malmaison, il n’avait déjà pas froid aux yeux ! ), où pullulaient les notables et les notoires : un petit homme discret était un peu à l’écart. Je me suis approché de lui, et nous avons parlé très longtemps, tant il m’a paru attachant, jusqu’à ce que je comprenne qu’il était, pour ainsi dire, le père de son fils ; et certes, comme il l’était ! C’est lui qui lui a donné la passion du football, mais aussi celle de la lecture et sans nul doute de la France. Encore une leçon qui ressort à l’univers conservateur qui est totalement le sien : Eric est un père, parce qu’il fut un fils…

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