0,00 EUR

Votre panier est vide.

Pour un Bloc Conservateur

Par Charles-Henri Jamin,

Délégué Général de VIA – La Voie du Peuple

Les élections régionales ont présenté une opportunité pour notre famille de pensée : celle d’acter la recomposition du paysage politique français. L’affaiblissement des vieux partis traditionnels a métamorphosé le traditionnel paradigme droite/ gauche en un nouveau paradigme progressistes/conservateurs. Les multiples alliances qui se sont formées au cours de ces élections entre les candidats Les Républicains et En Marche prouvent que cette recomposition est à l’œuvre sur tout le territoire. Un acteur habitué à analyser la vie politique française sous le prisme droite/gauche pourait être scandalisé. Pourtant, ce type d’alliance n’est pas nouveau : il y a quelques années, certains n’hésitaient pas à montrer du doigt les convergences entre l’UMP et le Parti Socialiste. Ce rapprochement avait été consacré par l’éloquente formule de « l’UMPS », reprise par de nombreux acteurs politiques de l’époque. Le même type de processus s’est mis en place lors des régionales pour des raisons à la fois pragmatiques et idéologiques. Sur le terrain, le « pacte républicain » a de moins en moins de sens. Mais ce barrage n’est possible que parce qu’une véritable collusion doctrinale existe. La région PACA qui a vu Renaud Muselier trouver un accord pour une liste commune avec les macronistes n’est pas isolée. Le même mécanisme se joue sur l’ensemble du territoire et s’amplifie à chaque échéance électorale. Exemples parmi tant d’autres : à Saint Germain-en-Laye, le maire LR Arnaud Péricard était soutenu par LREM. Il en a été de même dans le canton de Vernon, dans l’Eure où la républicaine Catherine Delalande est alliée aux macronistes. Dans le canton de Sin-le-Noble, les deux mêmes partis ont constitué un binôme. Certains s’offusquent de ces liens et crient au scandale. Cependant, il n’y a pas lieu de s’étonner de ces rapprochements : ces politiques, indifféremment disposés à droite ou à gauche, partagent le même socle commun, que l’on pourrait qualifier de « progressiste ». En face, les courants conservateurs sont encore dispersés entre les différents partis, ignorant leurs véritables forces. Ils ne pourront se réunir que s’ils se mettent d’accord sur leur propre socle commun, ce que favorise d’ailleurs l’initiative unique de la présente revue Le Nouveau Conservateur.

Nous forgeons de nouvelles alliances

Désormais s’affrontent les partisans du progrès à tout prix, et les défenseurs de la civilisation dans ce qu’elle a de plus essentiel : la protection des peuples, des identités, des libertés et des racines. C’est dans le cadre de cette recomposition que VIA | la voie du peuple travaille à reforger de nouvelles alliances. Nous souhaitons ainsi que notre famille politique gagne en efficacité, tout en conservant l’esprit de cohérence qui est le sien depuis ses origines. Il s’agit de créer des ponts avec d’autres acteurs du champ politique pour constituer un bloc cohérent face au camp progressiste. Nous avons donc composé, pendant les régionales, une liste commune avec Les Patriotes dans le Grand Est. Car malgré tout ce qui peut nous séparer, nous partageons le même amour des libertés fondamentales mises à mal par le gouvernement macronien depuis le début de l’actuelle crise sanitaire. Ainsi, la liste « Liberté » ne comptait pas moins de huit candidats issus de nos rangs. Das le même esprit de lutte contre le camp progressiste, des listes communes ont été établies avec certains Les Républicains. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, deux membres de notre bureau politique, Catherine Bolze et Aude Etcheberry, ont rejoint la liste de Laurent Wauquiez : « La région avec toutes ses forces ». Ainsi, nous considérons qu’il est possible de discuter, voire de travailler avec Laurent Wauquiez, car nous partageons avec lui des valeurs communes, en particulier face aux lois de bioéthique pour la défense de la dignité humaine. Dans la région Bretagne, Christophe Monnier, délégué départemental VIA dans le Finistère, a rejoint la liste « Hissons haut la Bretagne » d’Isabelle Le Callennec (LR). En revanche, en région PACA, la Commission Nationale d’Investiture du RN a rejeté l’idée d’une alliance avec nous, malgré l’avis de Thierry Mariani, sa tête de liste. De même, en Île-deFrance comme en Pays-de-la-Loire, Les Républicains ont rejeté délibérément les conservateurs. Cette funeste prise de position a au moins le mérite de révéler que la ligne de fracture qui traverse l’ensemble des partis dits « de droite » n’est pas une illusion : bon nombre de responsables appartiennent au bloc progressiste et n’ont, de ce fait, aucun intérêt à se lier avec notre famille politique. De même, dans le cadre de notre combat pour porter les valeurs conservatrices dans la société, avons-nous conçu, pour les élections Consulaires qui ont eu lieu le 30 mai dernier, des alliances avec différentes forces politiques, en Belgique, en Russie, dans les États Baltes et en Finlande. Ces alliances ont vu se rassembler, ici des membres de Les Républicains et de VIA, et là des candidats du Rassemblement National, de Debout la France, de la Droite Populaire et de VIA. L’important pour nous : créer des liens avec des interlocuteurs solides pour amorcer une vraie révolution conservatrice dans les années à venir.

Se rassembler devient urgent

Enfin, à l’occasion des élections départementales, VIA était présent à Tours pour proposer ses propres candidats dans le canton de Tours Ouest, avec Bruno de Jorna et Laurence Aubin et dans le canton de Descartes avec Anne Floc’h et Philippe Vial. Nous défendions également dans ces élections, des candidatures extérieures au parti et des candidatures où VIA constituait un binôme avec d’autres sensibilités. Dans le Vaucluse, par exemple, nous soutenions un candidat RN parce que nous considérions que son positionnement idéologique était proche du nôtre. Il y a de nombreux acteurs de la vie politique, venus d’horizons variés, avec qui nous pouvons travailler au redressement de notre pays. Pour le bien commun, et afin de protéger la civilisation et l’identité culturelle de la France, une nouvelle force politique est nécessaire. C’est précisément l’ambition de VIA et de son président, Jean-Frédéric Poisson : façonner cette force par des alliances qui se concentrent sur un socle commun essentiel plutôt que sur ce qui nous divise. Si nous ne voulons pas être broyés par le bloc progressiste, il nous faut associer dans un même projet les hommes de bonne volonté qui partagent un diagnostic et des valeurs communes. Seul ce rassemblement, aux compromis accessoires mais sans compromission sur l’essentiel, nous donnera la possibilité de créer le bloc conservateur que beaucoup appellent de leurs vœux pour remettre notre pays sur les rails de l’Histoire. Et si les échéances électorales de 2022 étaient le rendez-vous à ne pas rater des conservateurs avec les Français ? Telle est la seule ambition que porte depuis le début du destructeur quinquennat Macron notre président Jean-Frédéric Poisson par ses initiatives, ses engagements, ses rencontres, et ses propositions ; et maintenant par sa candidature à la Présidentielle qu’il aborde avec la constance et la détermination politique qu’on lui connaît.

Charles-Henri Jamin

Voir aussi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici