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Bilan du premier tour des Régionales

Par Philippe Delaroche

1er tour des régionales. Pas une surprise, l’abstention record. Demi-surprise, l’élimination des listes République En Marche. Pleine surprise : le recul du Rassemblement national. Gagnants, les « sortants » de la France d’avant En Marche.

Que retenir de ce premier tour des régionales, sinon pour commencer la validité d’un pronostic : le niveau de l’abstention, de l’ordre de 66%. Sur trois citoyens, un seul s’est rendu au bureau de vote. La demi-surprise, c’est la déconvenue des listes de La République en Marche, tout spécialement celle des Hauts de France qui comptait dans ses rangs pas moins de cinq ministres, dont le fougueux Eric Dupond-Moretti, liste qui n’a pas franchi la barre des 10%. L’entière surprise, c’est le revers essuyé par le Rassemblement national : comment expliquer le décalage entre les intentions de vote relevées par les enquêteurs et, au jour J, le passage à l’acte. Il ne s’agit pas de deux ou trois points d’écarts, mais de cinq et parfois de sept à neuf points d’écarts.

A entendre Marine Le Pen et Thierry Mariani, tête de liste en région PACA, le seul représentant du Rassemblement National à sortir en tête du premier tour, leur formation politique aurait souffert de l’abstention bien davantage que les autres partis ou alliances en lice. Est-ce à dire que leurs sympathisants sont particulièrement velléitaires, douillets et inconséquents ?

Coalitions et alliances hétéroclites

Cette faiblesse-là n’est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, c’est son amplitude. Peut-on croire que sept sympathisants sur dix du RN sont restés chez eux ? En vérité, et en dépit des alarmes jusqu’à la veille du scrutin, le RN vient de marquer un net recul. Et c’est la France d’avant, la France d’avant En marche, qui conserve ou qui gagne du terrain, avec toutefois l’apparition de coalitions ou d’alliances hétéroclites, autant à droite qu’à gauche, voire plus à gauche (comme entre les verts et les insoumis de Jean-Luc Mélenchon, député de Marseille, qui n’a pas réussi à faire admettre LFI aux côtés des verts, des socialistes et des communistes.

Parmi les commentaires entendus au cours de la soirée électorale, on s’est plaint du fait que trop de Français se montrent insensibles à l’utilité de la région, qu’ils ignorent la définition de ses compétences.

Comme si on n’avait jamais cessé de mettre la charrue avant les bœufs pour ensuite, faux-derche, déplorer la confusion et la démobilisation. Alors qu’en vérité il n’y a que la course au pouvoir suprême, la course à l’Elysée, qui passionne les personnels politiques et médiatiques.

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