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L’écologie dans le christianisme

Esprit superbement indépendant, philosophe et théologien (spécialiste de Pascal), l’abbé Guillaume de Tanoüarn occupe une place bien à lui dans la vie ecclésiastique française. Après avoir quitté, en 2005, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X pour rejoindre la pleine communion avec Rome, il co-fonde l’Institut du Bon Pasteur, avec le soutien du pape Benoît XVI. Docteur et professeur en théologie, auteur de nombreux essais philosophiques, maurrassien assumé, cet homme infatigable devenu une grande figure de la tradition catholique (on pourrait dire du « courant conservateur ») est aussi responsable du Centre Saint-Paul qui propose chaque soir, dans le centre de Paris, une messe tridentine, ainsi que directeur du mensuel « Monde & Vie » et producteur du « Libre journal de la Chrétienté » sur Radio Courtoisie.

Nul mieux que lui ne pouvait répondre à ce qui est à nos yeux l’une des plus graves questions du jour : si l’on tient la Nature pour l’autre nom de la Création divine, un catholique ne peut que regarder avec faveur ce souci « écologique » qui relève de sa tradition millénaire -et pourrait même la régénérer dans les décennies à venir : mais il ne s’agit pas tout à fait d’écologisme – ou de quelle façon ? Après Jean-Paul et Benoît, le Pape François ne fait que commencer à répondre …

Depuis que le pape François s’est saisi avec autorité de la question écologique en écrivant, en 2015, l’énorme encyclique qui a pour nom Laudato si’, on ne peut plus dire que le monde de l’écologie et celui de la foi chrétienne s’ignorent réciproquement. Il reste pourtant un malaise autour de cette union ; nous essaierons de le caractériser pour débarrasser de toute ambiguïté une relation qui est appelée à durer.

Alors que les élections municipales, malgré une faible participation, ont vu, du moins dans les métropoles, une sorte de raz-de-marée écologiste, l’Eglise revient à l’encyclique magistrale de François Laudato si’, dont elle célèbre le cinquième anniversaire avec un document intitulé « En chemin pour la sauvegarde de la maison commune » qui reprend le sous-titre de l’encyclique.

L’écologisme renvoie à un millénarisme intégriste : on annonce la fin du monde et l’on ne se rend pas compte qu’il y a une sorte de confusion des genres, une fusion du politique et du religieux, que l’on retrouvera dans l’intégrisme musulman.

François veut être « le Pape de la Planète » et de ce qu’il n’hésite pas à nommer « l’écologie intégrale » au quatrième chapitre de son encyclique. Intégrale, l’écologie selon François propose non pas seulement une défense de l’environnement comme on disait dans les années 70, mais une nouvelle vision du monde, qui inclut la défense de l’homme, en particulier des plus fragiles.

« Il faut valoriser le lien intrinsèque qui existe entre la défense de la Planète et la défense des pauvres, là où les pauvres sont aussi les embryons, les petits, les malades, les personnes seules et les personnes âgées », ainsi que s’exprime le tout dernier document du Saint Siège paru en 2020.

…lisez la suite dans le 1er numéro !

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