0,00 EUR

Votre panier est vide.

La santé bonne

par Paul-Marie Coûteaux 

L’Européen qui, pendant des siècles, a défriché, labouré, construit, guerroyé, inventé, découvert, conquis, écrit et créé de cent façons, qui sans répit a bâti et s’est battu, que fait-il aujourd’hui ? Il tombe malade. Le Corps occidental est malade, naviguant entre obésité, diabète, arthrose, cancers en tous genres (et en croissance constante et inquiétante – entre autres maladies diverses, anciennes ou toutes neuves, visibles ou invisibles. Ce Corps qu’on magnifie s’affaiblit en réalité de jour en jour, de prothèse en prothèse, de poison en poison, de traitement en traitement. Je me souviendrai longtemps d’un stupéfiant échange avec Marie-France Garaud dans un Thalys qui nous emmenait au Parlement de Bruxelles : tandis que, à la gare du Nord, le train s’emplissait de voyageurs de diverses provenances, un groupe d’Africains jeunes, une famille reconnaissable à ses accents états-uniens, et quelques Français du genre cadre sup allant prendre les consignes de la Commission, je l’entendis marmonner : « Regardez comme ces Africains sont beaux et les Occidentaux moches. La race fout le camp ! ». Elle fout le camp parce que, à force de produire et de consommer, à force de nous nourrir mal, et trop, nous nous empoisonnons. Nous le savons d’ailleurs, au point qu’un nombre croissant de nos concitoyens découvrent la diététique, y recourent souvent, comme en cachette, certains diététiciens connus devenant les meilleurs de nos sages.

Le parcours de ces maîtres aux allures initiatiques annonce peut-être un retour aux sources de l’alimentation saine, si tant est qu’elle le fût jamais vraiment – du moins était-elle moins artificielle, industrielle et toxique que ne le sont les « plats préparés » d’aujourd’hui…. En voici quelques-uns, ébauchant en silence, et souvent dans la réprobation de leurs pairs (la plupart, à l’origine médecins professionnels, sont rayés de l’Ordre des Médecins, grand agent du totalitarisme techno-progressiste auquel nous reviendrons), une sorte de désintoxication collective que nous appellons révolution conservatrice alimentaire. Nous en avons choisi trois, concluant un sujet sur lequel LNC aura encore beaucoup à dire.

Les meilleurs de nos sages

À tout seigneur tout honneur, commençons par le pionnier de ce qui ne s’appelait pas encore les médecines douces, l’herboriste Maurice Messegué, « le Pape des Plantes ». Né en 1921 dans une famille paysanne du Sud-Ouest (trois détails qui n’en sont pas), il est très tôt initié par son père, agriculteur dans le Gers, aux vertus des plantes médicinales et crée peu à peu, par une démarche purement expérimentale, la phytothérapie. En 1945, il ouvre à Nice une consultation de diététique qui rencontre si peu de succès qu’il en est réduit à la soupe populaire. Revenu dans le Gers, il installe un cabinet de phytothérapie ; cette fois, sa renommée dépasse vite les limites du département, puis de la région. Il publie des livres dont le succès va croissant : mentionnons, en 1945, Le Guérisseur, cet inconnu – rendre l’espoir aux incurables ; en 1952, il publie à compte d’auteur C’est la Nature qui a Raison (50 exemplaires vendus) ; découvert par le grand éditeur Robert Laffont, il est publié de nouveau en 1970 et vendu à 450 000 exemplaires. Puis vint Des hommes et des Plantes : traduit en 27 langues, le livre est un succès mondial. Bien d’autres livres suivront, aux titres savoureux, tel que Votre Poison quotidien ou Vous creusez votre tombe avec vos dents, dans lequel il s’en prend à l’élévage intensif prospérant à coup d’hormones et d’antibiotiques. Elu Maire de Fleurance, puis conseiller général du Gers, il obtient des commerçants de sa ville qu’ils contraignent leurs fournisseurs à signer une charte de qualité. Poursuivi à 21 reprises par l’Ordre des Médecins, il meurt à 96 ans après avoir soigné des millions de personnes, directement ou par ses livres (les livres soignent, eux aussi…), notamment des célébrités, tels Edouard Herriot, Mistinguett et Jean Cocteau qui lui écrit : « Je garde votre livre sur ma table de chevet et le tiens pour une Bible ».

Dans la même lignée s’inscrit le Dr Michel Lallement. Chirurgien et cancérologue devenu professeur de médecine, il en vient à penser qu’une alimentation soigneuse peut éviter bien des cancers et que, même si la maladie advient, elle peut être durablement soulagée par une stricte diététique. S’il n’était qu’un livre à lire, conseillons un petit ouvrage clair et dense, Les clefs de l’Alimentation-Santé, publié en 2012, qui connut un immense succès – on le trouve en collection Pocket. Sa thèse, qu’il appelle médecine étiologique, est désormais corroborée par plusieurs professeurs de médecine : on trouve la cause de nombreuses maladies dans une batterie d’intoxications alimentaires dues à l’alimentation industrielle (et sa bête noire, les plats préparés), notamment en ce qu’elle fournit un excès de sucres, surtout des sucres rapides qu’il décrit comme autant de poisons. Sans renier les évidentes conquêtes de la médecine officielle, il montre qu’elle est sans doute arrivée à un palier et doit être complétée par deux autres voies : d’abord, la médecine naturelle (qu’il nomme complémentaire et non alternative puisqu’il faut à son avis combiner l’une et l’autre), ainsi que par une « culture de la santé » par laquelle tout individu doit prendre en mains non seulement son alimentation, mais, plus largement, sa manière de vivre : seule chance de conjurer ce qu’il nomme « maladies de civilisation », dont il craint qu’elles augmentent de manière exponentielle et que, faute de moyens tenables, il sera un jour impossible de les soigner.

Croisade contre l’abus des vaccins

Il faudrait citer bien d’autres pionniers : le Dr. Catherine Kousmine, exilée russe née en 1904, morte à Lausanne dans sa quatre-vingt dixième année, qui combina plusieurs façons de « Sauver son corps », titre d’un livre révolutionnaire-conservateur à grand succès ; ou le docteur Jean-Pierre Willem, qui importa en France plusieurs leçons des médecines traditionnelles venues d’Asie et d’Afrique : deux personnalités sur lesquelles nous reviendrons. Insistons sur le plus emblématique des héros de la révolution conservatrice, Henri Joyeux, né en 1945 à Montpellier – son père, le chirurgien René Joyeux fut un des dirigeants de l’association Laissez-les Vivre. Devenu professeur de cancérologie, il s’engagea en politique d’abord comme élu local, puis tête de liste aux Européennes de 1989 (liste Alliance, dite « divers droites », parvenue en 8e position sur 14 listes, mais sans élu), puis comme président de la confédération des associations familiales, « Familles de France », qui milita contre la PMA, le mariage homosexuel et la dissolution de la paternité. L’infatigable Joyeux se lança dans plusieurs combats, par exemple pour substituer, dans les écoles, des « bars à fruits » à la place des barres et biscuits industriels, puis dans une longue série  de conférences organisées par son Institut Pour la protection de la Santé naturelle. Conseillons la lecture de son Changez d’Alimentation (2015), dans lequel il affirme qu’un cancer sur deux est dû à de mauvaises habitudes alimentaires, notamment du fait de la surconsommation de laitages, mais aussi de sucres rapides partout présents dans l’alimentation industrielle. On se convainc, à le lire, qu’une majorité des produits vendus dans les mégas, hyper et supermarchés sont nocifs à des degrés variables : la révolution conservatrice doit aussi viser, bien entendu, les circuits de distribution, devenus déments. Connu, Henri Joyeux l’est aussi par ses croisades contre l’abus de vaccins : dès 2015, il dénonce une rupture de stocks prolongée (et sans doute « organisée ») d’un vaccin obligatoire qui « contraint » les autorités à utiliser massivement des injections combinant six vaccins, dont la moitié ne sont pas obligatoires et dont les effets peuvent être nocifs. Il lance à cette occasion une pétition, qui recueille plus de 1,1 million de signatures. Claude Béraud, ancien médecin-conseil de la CNAM, déclare qu’il existe bien « des problèmes d’accessibilité à certains vaccins, dont on profite pour vendre des vaccins associés ». Poursuivi à de multiples reprises par le Conseil de l’Ordre, il proteste contre l’augmentation des ijections obligatoires pour les enfants : « Nous ne sommes pas contre les vaccins, mais pour qu’ils soient utilisés à bon escient », et évoque en 2018 une « une dictature vaccinale » doublée d’une manipulation de la population par des « experts extrêmement proches des labos ». Plusieurs scientifiques, dont Luc Montagnier, prix Nobel, prennent sa défense, assurant qu’il pourrait y avoir un lien entre certains vaccins et des risques de mort subite pour le nourrisson. Lors de l’Opération Covid, le Pr. Joyeux est naturellement l’un des premiers alertés par la quasi-obligation de l’injection génique expérimentale dite « vaccin anti-Covid », déconseillant de s’y soumettre en l’absence d’études sur ses effets à long terme. Le 1er septembre dernier, l’Ordre des Médecins finit par lui interdire toute activité médicale. Mais nous entrons ici dans le vaste Mensonge du Covid qui, comme annoncé, fera l’objet d’un de nos prochains dossiers – nous publions ci-dessous deux articles envoyés en éclaireurs : l’un de Thierry Boutet, qui montre que, à bien lire des statistiques officielles, il n’y eut point de « pandémie », l’autre du Père François-Xavier de Guibert qui dénoue l’aspect spirituel de l’Affaire, aspect qui n’est certes pas le moindre…

Voir aussi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici