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Déracinements, migrations, déculturation… L’impasse tragique du progressisme

par Paul-Marie Coûteaux

C’est de longue date et de longue main que nous avons préparé le présent dossier, consacré à ce qu’il est convenu d’appeler l’immigration. Gravissime affaire ! Non pas l’immigration en son principe, car nous savons bien que des migrations individuelles, suivies d’assimilations plus ou moins réussies, sont toujours possibles, et qu’elles furent souvent remarquables depuis les temps les plus anciens, mais l’immigration telle qu’elle se présente aujourd’hui, massive, incontrôlée, et de plus en plus souvent agressive (marquée à l’occasion par cet esprit de revanche historique où s’abandonnent si souvent les peuples), celle que subit la France depuis plus de quatre décennies, devenue peu à peu envahissante, et même obsédante au point d’accaparer désormais une bonne part de la question politique.

D’abord voulue, elle ne fut bientôt que tolérée, et voici qu’elle est maintenant imposée, souvent par des organismes supra-nationaux (songeons par exemple que la Commission européenne vient de faire avaliser un plan de dix milliards d’euros, on a bien lu, pour « développer l’immigration régulière »), et plus souvent encore par l’occupation de fait de clandestins de plus en plus nombreux. Imposée aux pouvoirs publics qui n’osent avouer qu’ils n’en peuvent mais, sauf à prendre des mesures dont, à paradigmes « progressistes » inchangés, leurs faiblesses les rend incapables, elle est aussi, et plus encore, imposée aux populations qui n’osent se rebeller ouvertement mais qu’elle énerve au double sens du mot (elle rend nerveux tout en décourageant si profondément qu’elle prive de nerfs), si bien qu’il n’est plus absurde de parler, comme le feront sans doute les historiens étonnés par notre passivité, d’une lente invasion – et encore, fait extraordinaire, d’une invasion littéralement payée par les envahis…

L’emballement existentialiste

Ce n’est pas seulement ce fait que nous analysons ici, tant il a déjà fait couler d’encre (nous manquons moins d’analyses, en cette matière comme en tant d‘autres, que d’actions), mais l’ensemble des phénomènes modernes, souvent très modernes, dans lequel il est pris, tenants et aboutissants trop rarement pris et compris dans leur ampleur, qui est la marche même du monde re-formaté dans les impasses du techno-progressisme : d’une part, en amont, le déracinement général des hommes et des peuples, qu’un faux universalisme et un vrai délire idéologique inscrivent en sifflotant, et comme naturellement, dans la modernité ; d’autre part, en aval, l’universelle déculturation qui érode les civilisations, ruinant à mesure celles que l’on quitte autant que celles où l’on s’installe, et dévaluant cet échange d’identité à identité, de civilisation à civilisation, d’être à être, qui fit de tous temps la culture.

Lisez la suite dans le numéro 4 !

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