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Villepinte : le discours de Paul-Marie Coûteaux

Villepinte, le 5 décembre 2021

Mes chers compatriotes, 

mes chers compagnons, 

Je connais Eric Zemmour depuis 27 ans, et je peux dire que, au fil de nos longues conversations, nous n’avons jamais parlé d’autre chose que de livres, de livres d’Histoire, et finalement nous n’avons jamais parlé d’autre chose que d’Histoire – et de sa grande passion, l’Histoire de la France.

Oui, Eric Zemmour est avant tout féru d’Histoire, c’est un érudit dont les livres ont magnifiquement déroulé nos permanences nationales, les constantes de la politique immémoriale de la France, forgées au fil des siècles, des premiers rois capétiens jusqu’au Général de Gaulle : d’abord la souveraineté de la Nation, et des nations du monde entier, contre les Empires et les hégémonies supranationales de tout poil ; ensuite, la souveraineté et l’autorité de l’Etat contre les féodalités intérieures; enfin, la souveraineté culturelle, la protection de la civilisation française sans cesse renaissante malgré les colonisations culturelles et les inlassables tentatives des uns ou des autres pour laminer notre identité.

A propos de colonisation culturelle, je voudrais dire un mot à ces messieurs de l’Ambassade des Etats-Unis en France qui, depuis hier, diffusent un communiqué ridicule appelant les personnels de cette ambassade et les touristes américains de passage à Paris, à ne pas s’aventurer aujourd’hui dans les parages de Villepinte (comme ils avaient une raison d’être là !) en raison des violences attendues, et attendues d’autant plus que leurs amis dits « antifas », ou plutôt « néofas » sont seuls à les provoquer, c’est-à-dire pour dissuader les Français de nous rejoindre ici. Je dis à M. l’Ambassadeur des Etats-Unis en France, Brian Aggeler que, après avoir depuis un siècle laminé notre culture, notre langue et nos traditions en nous imposant leur culture de pacotille… , nos chers amis américains seraient mal venus de tenter de casser l’élection présidentielle en faisant peur aux Français !… Du moins cette immixtion scandaleuse a-t-elle le mérite de révéler une vérité : c’est bien ici, autour d’Eric Zemmour, que s’instruit l’indépendance de la France !  

Eric Zemmour, disais-je, est avant tout un homme d’Histoire, et c’est à ce niveau que se situe son défi. Il sait, lui, que les hommes politiques qui oublient l’Histoire, et ils sont nombreux, eh bien ! l’Histoire les oubliera… Parce qu’il est au contraire un homme d’Histoire, il peut faire ce que très peu d’êtres peuvent réaliser une fois dans leur vie : faire l’Histoire, c’est-à-dire situer la politique à son plus haut degré, qui n’est pas de suivre le fil de l’eau, comme les go-goches pépères et les destructeurs en tous genres, mais de saisir le fil de l’épée pour changer le cours des choses, renverser les fausses fatalités, dénoncer la savante lâcheté des incapables et des paresseux et déjouer, comme disait le Général, le petit jeu des profiteurs d’abandon et des débrouillards de la décadence.

Oui : renverser le cours des choses. Tel est l’immense enjeu ; et il faut avoir bien du courage, et cette forme première de courage, le courage intérieur qu’Eric, j’en témoigne, a construit en lui-même au fil des années, et qui est une ascèse de tous les jours, une morale et souvent une croix, pour se lancer à soi-même cet incroyable défi : tandis que la France et l’Europe pourraient peu à peu, non seulement perdre leur ancienne grandeur mais disparaître âme et biens pour n’être plus qu’un petit bout de continent que se partagent, tel les vautours, les puissances de l’Asie lointaine, de l’Ouest atlantique, et même du Sud, quel noble courage il faut pour se dire, et dire à tous : « cela ne sera pas ! Levez-vous et suivez-moi ! Ensemble, nous déjouerons les fatalités de la soumission, de la destruction, et le déshonneur de voir sombrer ce que nous reçûmes en héritage »

Eh bien, mes chers compagnons, c’est un énorme défi que ce petit homme intrépide a su se lancer à lui-même, tout en nous invitant à le suivre : Français de sang ou de cœur, osez renverser le cours des choses ! Aujourd’hui, mes amis, je viens demander à chacun de consentir vous-même cet effort intérieur, un effort intime contre le désespoir, un sursaut de l’âme et de la conscience pour oser affirmer que le mot impossible… n’est pas… français ! Aussi, nous autres, nous ne faisons pas ici de la politique ; nous, ici, nous faisons l’Histoire !  

Oh, certes, cela ne veut pas dire que nous devons refuser les hommes politiques : il en faut autour de nous et nous ne saurions trop appeler toutes les familles dispersées de la droite, Conservateurs, Souverainistes, Gaullistes, Royalistes, Chrétiens-démocrates ou libéraux, nous ne saurions trop appeler nos amis Thierry Mariani, Louis Aliot ou Gilbert Collard … Appeler Philippe de Villiers … Eric Ciotti ou le vaillant Guillaume Peltier, et avec eux tous les députés et les sénateurs de la Droite populaire à nous rejoindre ici, autour de l’Homme du Destin. Ce périmètre est large, il peut et doit s’élargir sans cesse -nous le dessinons d’ailleurs chaque saison depuis un an avec Jean-Frédéric Poisson et mes amis de la revue trimestrielle Le Nouveau Conservateur. Elargissons-le sans répit, car le temps est venu, mes amis, de construire enfin la grande union de la droite nationale ! 

Des hommes politiques, disais-je, il en faut. Et nous en aurons ! Mais Zemmour, lui, n’est pas un homme politique, et je crois qu’il ne le sera jamais. Il doit être autre chose, un homme d’Etat, et pour cela incarner le « second corps du Roi », le corps immémorial et immortel de la France, il doit être à partir d’aujourd’hui un autre Homme, l’Homme de personne, l’Homme d’aucun parti, d’aucune féodalité (surtout pas de la plus puissante, la féodalité journalistique – du moins devrai-je dire celle des techniciens de la propagande) ; il doit n’être rien d’autre que ce que la France attend depuis un demi-siècle, l’Homme de tous parce qu’il n’est l’homme de personne, en un mot, il ne doit être que : l’Homme de la Nation. Et de ce point de vue, il ne suffit pas d’être simplement Président de la République -encore moins « Jupiter » : il faut être Roi de France – du moins le grand Connétable de France, le Souverain !

Cette transubstantiation, ce que l’on appelait jadis « les deux corps du roi », est une affaire morale, et, comme toute morale en terre chrétienne, c’est une affaire d’amour. Oui, Zemmour est une affaire d’amour, un amour indéfectible du pays, un amour qui vient toucher chaque Français jusque dans ses découragements, ses difficultés et ses solitudes. Car il est tant et tant de Français, dans nos villes, dans nos villages et nos campagnes qui se sentent seuls, abandonnés, déshérités, privés d’avenir parce qu’un progressisme imbécile les a privés de leur passé. Et comme ils sont nombreux les solitaires, aujourd’hui, en France ! Ils sont des centaines de milliers, ils sont des millions, des dizaines de millions, les solitaires : regarde-les, Eric Zemmour, ils te rejoignent, transcendant leurs solitudes, et ils te suivront, aujourd’hui demain, après-demain, jusqu’à la victoire – jusqu’à la restauration de la France. 

Paul-Marie Coûteaux, directeur de la rédaction du Nouveau Conservateur

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