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Jeunesses de droite

Par Patrick Pommier

Bravo au magazine L’Incorrect qui, en mars dernier, a réuni les responsables des trois mouvements de jeunesse des principaux partis de droite. Ces trois jeunes politiques qui pensent à peu près la même chose sur à peu près tous sujets, ont eu le courage de se rencontrer et de se parler. Cette Une est donc une nouvelle pierre vers la construction de cette alliance des droites (au moins électorales, au moins pour le deuxième tour…) que nous prônons depuis notre création en donnant la parole à des personnalités de droite, souverainistes et conservateurs de tous les partis et de tous les horizons. Au[1]delà de différences idéologiques et stratégiques, il n’y a rien d’étonnant à ce que cette génération mène plusieurs combats communs. Félicitons donc Guilhem Carayon (Les Républicains), Stanislas Rigault (Reconquête!) et Pierre-Romain Thionnet (Rassemblement national) dont les positionnements politiques se rapprochent souvent.

Réunis par L’Incorrect, ces trois jeunes mousquetaires de la droite balaient les grands sujets du moment et ne cachent pas leur compatibilité, ni leurs divergences, comme en témoignent, parmi bien d’autres, ces deux extraits particulièrement significatifs.

La question des retraites.

Pierre-Romain Thionnet : « Nous sommes totalement opposés à la réforme proposée par Emmanuel Macron et nous la combattons. Alors que le gouvernement la légitime en affirmant que « le système s’effondrerait si on ne faisait rien », nous, nous disons qu’il existe des leviers non utilisés par le gouvernement qui permettraient largement de combler ce déficit temporaire. Il s’agit de la démographie, de la productivité, de la création d’emplois industriels et de la lutte contre le chômage. De plus, nous y sommes opposés pour des questions de justice sociale car cette réforme va toucher notamment les classes populaires et les jeunes qui s’engagent tôt sur le marché du travail et vont être les premiers touchés par les deux années supplémentaires. »

Guilhem Carayon : « Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde ; un déficit de 13 milliards est annoncé par le Conseil d’orientation des retraites d’ici 2030. On a une dette de 3 000 milliards, un déficit commercial de 160 milliards et un déficit de l’État de 150 milliards d’euros. Le redressement des comptes publics s’impose, au moins, me semble-t-il, pour des raisons de souveraineté. »

Stanislas Rigault : « Les Français ont été arrosés de chèques sans provision et c’est une bombe qui va nous exploser à la figure tôt ou tard : le relèvement d’un point des taux d’intérêt, c’est 40 milliards d’euros. Notre génération est-elle sûre d’avoir une retraite ? Je ne crois pas et c’est pour cette raison que le programme du RN est utopique et impossible à financer. Sommes-nous plus fatigués que les Italiens ou les Espagnols qui prennent leur retraite à 67 ans ? Mais travailler plus nécessite une contrepartie : l’égalité hommes-femmes puisque celles-ci ont des retraites inférieures de 40 % aux hommes. Les carrières longues aussi. Ce sont nos parlementaires qui ont imposé au gouvernement un dispositif plus juste : que tous ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans puissent partir après 43 annuités. Pas une année de plus que ceux qui ont commencé plus tard à travailler, dans des métiers souvent moins pénibles. »

La laïcité est-elle un moyen de lutter contre l’offensive islamique ?

Stanislas Rigault : « Allons au fond des choses : a-t-on encore un modèle à proposer ? L’immigration musulmane est portée par le nombre et la force de sa religion ; on ne freinera pas l’offensive islamique uniquement avec des principes et des concepts. »

Guilhem Carayon : « Ce sujet reflète toute l’hypocrisie de la gauche. Pap Ndiaye n’a que la mixité à la bouche, alors que ses enfants sont à l’école Alsacienne, qui n’est guère un modèle d’élitisme et d’homogénéité sociale. Pour la gauche, l’immigration est une chance pour la France, sauf dans les écoles de leurs enfants ou le quartier où elle vit ! »

Pierre-Romain Thionnet : « Le sort des immigrés qui dorment sous les ponts Porte de la Chapelle est totalement indifférent aux dirigeants actuels, autant d’ailleurs que la part prise par l’immigration dans l’explosion de la délinquance et de la criminalité. La paix sociale repose sur l’assimilation républicaine mais, si on peut assimiler des personnes, on ne peut pas assimiler des peuples. »

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