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Le Père et la Mère changés  en papa-maman, puis en…

Par Madame Laurence Trochu, député français au Parlement européen

Notre inquiétude est indissociable de l’espérance qui nous anime, « Cette petite fille de rien du tout, comme l’appelle Péguy. Elle seule, portant les autres, traversera les mondes révolus. »  Cependant, On peut saler un verre d’eau sans que cela ne soit trop visible, jusqu’à un moment précis où la saturation devient évidente. Nous ne sommes plus au dernier grain de sel. Nous sommes en saturation de ce que la Commission européenne nous impose : la diversité et l’inclusion qui sont devenus les mots magiques de sa politique culturelle, avec lesquels elle sale abondamment tous ses plats au point de les rendre indigestes. Au menu, c’est la promotion de la diversité culturelle, c’est-à-dire des modes de vie étrangers à la civilisation européenne, comme l’illustrent les millions d’aides versés à la Turquie, à la Tunisie ou encore à la Macédoine du Nord au travers de programmes soi-disant culturels. 

Mais soyons lucides ! Si l’islamisation de la société s’accélère, c’est aussi parce que la destruction de nos repères s’est accélérée. C’est la grande leçon de Patrick Buisson : l’islam, avec ses mœurs et ses lois, vient occuper l’espace de notre décivilisation. C’est pourquoi l’inscription dans les traités des racines chrétiennes de l’Europe est une nécessité pour affirmer ce que nous sommes. Un arbre coupé de ses racines finit par mourir. Recevoir, aimer, protéger et transmettre nos racines chrétiennes, c’est admettre que l’homme doit savoir s’incliner devant la part de sacré qui le dépasse, qu’il ne peut balayer d’un revers de la main, ce que 2000 ans de civilisation nous ont enseigné avec constance. 

C’est admettre que devant les enjeux moraux qui se posent à nous, du harcèlement que subissent nos enfants exposés aux “drag queens” dans les écoles, aux choix à faire en matière d’usage de l’intelligence artificielle, en passant par le contrôle de la vie humaine, les solutions ne consistent pas essentiellement à trouver des critères matériels, mais à retrouver “la conscience sans laquelle la science n’est que ruine de l’âme”

Les drôles d’enfants du mariage pour tous 

Cette civilisation est mortelle. Il flotte dans l’air européen comme un parfum d’hypocrisie, de non-dits, de technocratie hallucinogène, de culture de mort et de mensonge. Notre civilisation est mortelle mais elle est surtout vivante. Nous sommes engagés pour relever le défi de la natalité française et européenne. Une nation qui n’a plus d’enfants se meurt. L’immigration et la démographie sont, en réalité, les deux faces d’un même problème : les progressistes de tous bords ont détruit la famille, ils sont responsables de l’effondrement de la natalité. Ils ont provoqué le déclin démographique et ils ont choisi d’y répondre par la solution de l’immigration. Il ne s’agit pas de n’importe quelle immigration. Dans notre Manifeste du Conservatisme, publié en 2020, nous disions déjà que “l’immigration islamique est un défi civilisationnel pour que la France reste la France.” Notre choix, c’est celui de la natalité en France et dans les nations européennes. Les enfants sont l’avenir de notre continent et la famille traditionnelle est la fondation solide de toute société.

Notre combat, c’est aussi celui de la protection de nos enfants. Les délires wokes et LGBT les endoctrinent avec la théorie du genre et la déconstruction des identités sexuelles. Sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, la Commission européenne décline une stratégie farouche en faveur de l’idéologie LGBT dont la GPA n’est qu’une modalité. Ne soyons pas dupes : la GPA est déjà en France. Si Jacquemus et son compagnon ont pu acheter des enfants et être reconnus comme leurs pères, c’est parce que la loi mariage pour tous a entraîné la reconnaissance à l’état civil français des enfants nés de GPA à l’étranger. La dénaturation du mariage n’avait d’ailleurs pas d’autre objectif que celui d’imposer la PMA et la GPA dont on nous disait qu’elles étaient des lignes rouges infranchissables. 

Où est la mère ? interroge Marion Maréchal. « Ce n’est pas sa maman », répond Jacquemus : « C’est un enfant qui a deux papas. Il a ses parents, il n’y a jamais eu abandon de qui que ce soit. Il y a juste deux femmes qui nous ont aidés à devenir parents mais en aucun cas ces femmes ne sont des mères. » Mais que sont-elles donc ? Des esclaves ? Ce à quoi nous devons répondre que l’esclavage, on ne l’encadre pas, on l’abolit ! 

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présidente du Mouvement Conservateur, député au Parlement européen et membre du groupe ECR-Conservateurs et réformistes européens.

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