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La France n’est pas un espace vierge, mais un sanctuaire

Par Aurélien Marq, haut-fonctionnaire

A partir du moment où le droit de vote est massivement donné à des gens qui affichent leur haine du peuple français, la légitimité du vote ne peut qu’être remise en question » : il n’est pas interdit de penser radicalement, ce que fait ici, en quelques pages aussi hardies que lucides, Aurélien Marq, haut fonctionnaire chargé des questions de sécurité intérieure, spécialiste en sciences des religions. A ce titre, il est à la fois un homme d’action, engagé sur le terrain, et un homme de réflexion capable de tirer les leçons de ce qu’il voit, et de s’interroger sans fard sur les causes de ce désastre qu’est devenue l’immigration incontrôlée. En particulier, il tire argument de l’échec de l’intégration pour en faire le tremplin d’une assimilation réussie. Après tout, observe-t-il, « ce n’est pas aux Français de renoncer à ce qu’ils sont, pour permettre aux nouveaux venus de rester eux-mêmes ». Voilà un haut fonctionnaire capable (certes sous pseudonyme) de parler sans fard…

L’intégration a échoué, osons l’assimilation ! Plus précisément : osons exiger l’assimilation – précision qui n’est pas qu’un détail. Puisque cette exigence d’assimilation est un projet éminemment politique, et que la politique doit par nature traiter des généralités et des masses, et non anticiper chaque cas particulier possible, je demande au lecteur son indulgence pour les inévitables généralisations parfois abusives de ce texte. Elles n’ont pas pour but de nier la réalité ni l’importance des cas individuels, mais d’exprimer clairement les grandes tendances : on ne construit pas une politique sur des cas particuliers minoritaires. Redisons-le sans fard : l’intégration est un échec. Et l’été 2020 en a été un révélateur presque archétypal, à double titre. D’abord avec les manifestations organisées autour du clan Traoré, tentative évidente d’orchestrer une extension française de « Black Lives Matter », ce véritable KKK Noir. Ensuite avec l’impossibilité des habituels « retours au Bled » pour raisons sanitaires, ce qui a conduit nombre d’analystes à affirmer que ce fut « le premier été du vivre-ensemble ». Et on sait quel degré de violence inédit ce fut, au point que des milices populaires se sont de facto mises en place dans plusieurs communes touristiques. Depuis, nous sommes confrontés presque chaque jour à des émeutes urbaines dont la dimension ethnoculturelle est hélas évidente, comme elle l’est dans une part croissante de la délinquance. Encore récemment, plusieurs responsables gouvernementaux se sont cachés derrière des arguties sémantiques pour ne pas voir le réel : dire que « 80 % des attentats en France sont commis par des Français » est juridiquement exact, mais fondamentalement mensonger. Et tout le monde le sait. Je ne reviendrai pas ici sur les multiples raisons de l’échec de l’intégration – toutes contenues en germe dans le fait même d’avoir choisi de ne plus parler d’assimilation, mais seulement d’intégration. Les gouvernements français qui se sont succédés au moins depuis Valéry Giscard d’Estaing ont tous, sans exception, une très lourde responsabilité. Nous devons maintenant prendre la situation telle qu’elle est.

Il n’y a plus aucun sentiment d’appartenance commune en France

Outre les tensions que l’on sait, l’échec de l’intégration fait qu’il n’y a désormais plus aucun sentiment d’appartenance commune en France. La République a découvert à son grand dam que les libertés qu’elle garantit ne sont pas un espace vierge mais un sanctuaire, qui n’existe que parce qu’il est protégé par une culture et une civilisation précises. A la fracture socio-économique qui s’amplifie année après année, s’ajoute une fracture plus grande encore entre des personnes qui partagent la même nationalité administrative, mais se perçoivent comme appartenant à des peuples différents. Comment considérer comme Français des gens qui se marient en brandissant des drapeaux étrangers, et affirment leur détestation de la France et des Français ? Les Gilets Jaunes l’ont montré : les trois premières semaines du mouvement, avant qu’il soit récupéré et perverti par l’extrême-gauche, ont été une révolte de ceux qui savent qu’ils payent toujours plus pour entretenir un système dont ils bénéficient de moins en moins – mais dont ils savent que d’autres bénéficient de plus en plus, et on peut évoquer le coût démentiel de l’AME, de la prise en charge des « mineurs isolés », d’allocations dont il faudra tôt ou tard examiner honnêtement le profil ethnoculturel des bénéficiaires, et ainsi de suite. Plus profondément, c’est l’idée même de la démocratie qui est en danger. Celleci repose sur la souveraineté populaire : à partir du moment où le droit de vote est massivement donné à des gens qui affichent leur haine du peuple français, la légitimité du vote ne peut qu’être remise en question. Voyez la situation OutreMer ou en Corse, lors des référendums sur l’autonomie et/ou l’indépendance : déterminer qui est légitime pour participer au scrutin est toujours un sujet crucial. Il en sera bientôt de même pour tous les choix de société de notre pays. Nous pouvons nous soumettre aux conquérants (les islamistes) et/ou aux pillards (les suprémacistes raciaux, et « décoloniaux » délinquants), sans oublier les prédateurs économiques mondialisés qui espèrent le chaos pour s’imposer en nouveaux seigneurs de la guerre, désormais guerre économique. Ou nous pouvons nous battre, et il ne s’agit malheureusement pas d’une métaphore. J’ose croire que la France peut encore éviter la guerre civile. Mais pour cela, nous devrons au minimum assumer de faire face à des émeutes urbaines généralisées, dont certaines seront d’une très grande brutalité. Acheter la paix sociale, on le sait bien, ne fait qu’aiguiser encore plus l’appétit de nos ennemis, et habituer le pays à la soumission et à la servilité. Bien évidemment, la maîtrise des flux migratoires ne suffira pas à résoudre tous nos problèmes, en faire une « baguette magique » serait ridicule. C’est, cependant, un prérequis indispensable à toute reprise en main de la situation de notre pays. Je crois donc nécessaire de faire voter par référendum l’arrêt complet de l’immigration et la fin du droit du sol. J’ai conscience que ces propositions peuvent paraître extrêmes. Je les pense néanmoins indispensables, pour plusieurs raisons. Le référendum est incontournable : il est le seul moyen de rendre symboliquement au peuple français la maîtrise de son destin, mais aussi de nous affranchir du carcan du droit supranational. L’arrêt total de l’immigration n’est évidemment pas viable, ni sans doute souhaitable, à long terme. Je le crois pourtant absolument crucial pour une durée d’au moins un an. Pour prendre une comparaison, c’est comme lorsqu’on veut sérieusement perdre du poids, et que l’on a beaucoup de poids à perdre : il faut commencer par une véritable rupture par rapport aux habitudes alimentaires antérieures ! Ici, l’objectif principal est de renverser le point de vue : au lieu de partir de la situation actuelle et de devoir argumenter pour savoir à quels flux on veut mettre fin, partons du principe que vivre en France n’est pas l’un des droits de l’Homme, que nous mettons fin à l’immigration, et ensuite demandons-nous qui nous pouvons et voulons accepter parmi nous. Il ne faut plus se demander pourquoi on refuserait quelqu’un, mais pourquoi on l’accepterait. D’une certaine façon, l’affaire Covid est une opportunité : elle a montré que ce que l’on disait impossible n’est bien souvent que la résultante d’un manque de volonté. Le « quoi qu’il en coûte » serait plus légitime pour regagner notre souveraineté qu’il ne l’a été pour les raisons sanitaires que l’on sait, et il en va de même de la fermeture des frontières.

Le « quoi qu’il en coûte » serait encore plus légitime pour regagner notre souveraineté

Enfin, la suppression du droit du sol est une nécessité pour préserver le droit du peuple français à disposer de lui-même. Une Nation n’est pas une assemblée de copropriétaires ou de colocataires décidant de la gestion du territoire sur lequel ils sont installés. Il n’est pas normal que des gens qui refusent de faire partie de notre peuple, de s’y assimiler, prétendent détenir une part de sa souveraineté et décider de son avenir. Redisons-le avec force : puisque l’intégration est un échec, l’assimilation est désormais la seule alternative à la guerre entre les communautés. Et pour porter ce projet, nous devons reconnaître et assumer deux points essentiels : d’abord que l’assimilation est souvent difficile, qu’elle est objectivement un déchirement pour celui qui doit s’assimiler, et ensuite que justement plus l’assimilation est difficile, plus elle est nécessaire. L’assimilation suppose toujours un déracinement, partiel ou total. Une rupture par rapport à ses origines, à ses ancêtres, à la lignée dans lequel on s’inscrit et qui participe à structurer notre rapport au monde. C’est ainsi. C’est un effort considérable que nous exigeons de la part de ceux qui veulent nous rejoindre. Mais nous avons le droit de l’exiger. Nous n’imposons cet effort à personne : nul étranger n’est obligé de venir en France, ni de demander la nationalité française pour lui ou pour ses enfants. Notons au passage que la suppression de droit du sol est cohérente avec l’exigence d’assimilation et le respect de la liberté des expatriés qui viennent en France : rien ne s’oppose en effet à ce que des personnes ne souhaitant pas s’assimiler vivent sur notre sol, mais elles ne peuvent alors prétendre jouir des droits réservés aux citoyens. Or le droit du sol, donnant une part de notre souveraineté à quiconque naît sur notre territoire, conduit soit à les contraindre et surtout à contraindre leurs parents à une assimilation qu’ils ne veulent pas, soit à priver le peuple français de son droit à l’auto-détermination en morcelant sa souveraineté pour la confier à des étrangers. Plus l’assimilation est difficile, plus elle est nécessaire. Un Italien (par exemple) qui vient en France peut se contenter de s’intégrer, et cela ne posera pas de véritable problème : ce qui le distingue du « Français moyen » n’est pas plus important que ce qui distingue un Alsacien d’un Parisien ! L’Italien n’aura donc pas besoin de tourner le dos aux habitudes de ses ancêtres, pas plus qu’un Alsacien quittant les contreforts du Haut-Koenigsbourg n’aura besoin de renoncer à ses traditions s’il déménage dans une autre région. Encore que… Avouons qu’entretenir sur plusieurs générations un attachement à un terroir d’origine au détriment de l’enracinement dans le terroir d’accueil n’aide pas à s’y faire accepter.

Aurélien Marq

Retrouvez la suite de cette analyse d’Aurélien Marq dans le dernier numéro du Nouveau Conservateur.

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