En un éclair, Philippe de Villiers a saisi, avec son habituel prophétisme, l’immense portée de la mutation multiforme, et d’abord intellectuelle et politique, que provoque sous nos yeux le « petit virus ».
En 2020, avec la même rapidité, il a écrit et publié un livre détonnant, « Les Gaulois Réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde » (Fayard, 156 pages), où il analyse les différents aspects de cette mutation, observant combien elle vérifie les prédictions des tenants du « monde ancien » – en fait, des « Conservateurs » qui, alors, ne portaient pas encore ce nom.
Occasion de revenir sur ses premières intuitions des années 90, partagées en particulier avec Jimmy Goldsmith (« Le Piège », Fixot, 1994). Par exemple, il rappelle opportunément qu’il fut le seul député de droite à voter contre le traité de Marrakech créant, en 1993, l’OMC…
Finalement, le confinement a-t-il été pour vous une bonne ou une mauvaise décision, notamment eu regard de ses conséquences économiques ?
Le confinement généralisé fut une erreur. Si on compare ce qui vient de se passer avec la peste et la lèpre du Moyen-Âge, nous sommes dans une inversion. Au Moyen-Âge, on confinait les mal portants. Aujourd’hui, on confine les bien portants. J’explique dans mon livre pourquoi et comment on pouvait faire tout autrement…