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Boris Johnson, conservateur de la nation britannique

La victoire électorale du 12 décembre 2019 acte la métamorphose des conservateurs britanniques. Celle-ci est le fruit d’un long ré-enracinement idéologique, que l’on doit à plusieurs intellectuels trop méconnus (en particulier Roger Scruton, mort quelques jours avant le retour à la pleine souveraineté britannique, qu’il avait tant voulue et inspirée), et qui a trouvé en Boris Johnson une magnifique incarnation.

Il est à peine besoin de dire que ce double mouvement de restauration d’une pensée et d’une politique a de puissantes résonances sur le mouvement conservateur européen en général, et français en particulier.

Selon la doctrine paternaliste de la vieille aristocratie britannique, noblesse oblige : on protège le peuple contre les invasions et la misère. La mission des élites est de servir et d’écouter la nation, et non de se servir et de l’asservir…

Le 24 mai 2019, Theresa May jette l’éponge après trois longues années de calvaire au Parlement de Westminster. La voie est libre pour l’ancien maire de Londres et ancien ministre des affaires étrangères, Boris Johnson. Ce dernier avait remporté le référendum du 23 juin 2016 à la tête des Brexiters mais, à la suite d’un tel séisme, la prudente et travailleuse Theresa May avait été perçue par ses pairs comme la plus capable de réconcilier les courants libéraux et conservateurs.

Les libéraux avaient majoritairement choisi le maintien dans l’Union Européenne tandis que les plus conservateurs souhaitaient en sortir pour des raisons tenant à la fois à la souveraineté et, lié à elle, à l’afflux migratoire…

Hadrien Desuin, chargé des questions internationales à la Fondation du Pont-Neuf

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