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Victor Fouquet : « Nous ne faisons qu’apercevoir les premières conséquences économiques »

Anticipations, extrapolations et admonestations vont bon train sur les conséquences financières, économiques et sociales de la crise – ou plus précisément du très long confinement dont on se demande s’il ne fut pas un remède pire que le mal – une fois de plus. Victor Fouquet, jeune fiscaliste auteur de plusieurs ouvrages, dont une anthologie remarquée de « La Pensée libérale de l’impôt » et dont on retrouve souvent la plume informée dans la presse économique, formule ici quelques observations d’ores et déjà certaines, et alarmantes.

La dégradation de l’économie française et des comptes publics liée aux huit semaines de claustration est d’une ampleur vertigineuse. Commençons par rappeler que le troisième budget rectificatif adopté par le Parlement à la fin du mois de juillet fut construit à partir d’une prévision de récession évaluée par le Gouvernement à 11 % sur l’ensemble de l’année 2020 (contre 8 % dans le deuxième projet de loi de finances rectificative, présenté mi-avril, et seulement 1 % dans la première mouture, déposée le 18 mars sur le bureau de l’Assemblée nationale, au lendemain de l’adoption du décret de confinement général).

La pandémie de Covid 19 devrait nous affecter davantage par ses conséquences économiques, dont on ne fait encore qu’entrevoir les signes précurseurs, que par ses conséquences létales : 30 000 morts à l’heure où sont rédigées ces lignes, surmortalité certes importante, cependant comparable à celle de la grippe italienne de 1948-1949 (36 000 personnes en France), de la grippe de 1953 (28 000 personnes en France) ou à celle de la grippe de Hong Kong en 1968-1970 (31 000 personnes en France). Car si le taux de reproduction de la Covid 19 a été revu à la hausse (3,3 % contre 2,4 % au mois de janvier), le taux moyen de mortalité des personnes infectées a, lui, été revu significativement à la baisse : 0,5 % désormais au lieu de 3,4 %.

L’effort budgétaire réel déployé au moyen des trois lois de finances rectificatives (succession de « collectifs budgétaires » inédite dans notre histoire budgétaire !) devrait approcher les 60 milliards d’euros…

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