Par Francis Jubert
Le 8 avril, Jean-Frédéric Poisson, ancien vice-président de la Commission des Lois de l’assemblée nationale et président de « VIA, PARTI CHRÉTIEN DÉMOCRATE », était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio. Il y a présenté son dernier ouvrage, consacré à l’Organisation mondiale de la santé (OMS, l’overdose, pour que la France s’en sorte, faut il en sortir ?) en mettant en lumière des problématiques majeures concernant son rôle, sa gouvernance et ses priorités actuelles.
Une organisation sous influence ?
Jean-Frédéric Poisson n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a dénoncé les dérives qu’il attribue au modèle de financement de l’OMS : « Quand l’un de ses principaux bailleurs est un acteur privé, comme la Fondation Bill & Melinda Gates, peut-on réellement parler d’une organisation neutre et indépendante ? ». Selon lui, cette dépendance financière vis-à-vis de certaines entités privées oriente les politiques de l’OMS au détriment de l’intérêt des populations.
Une gestion contestée de la pandémie
Revenant sur la crise du Covid-19, Jean-Frédéric Poisson a critiqué une centralisation excessive des décisions : « L’OMS a agi comme si les mêmes règles pouvaient s’appliquer à l’Allemagne, au Bénin ou au Brésil. Ce nivellement des réponses a souvent aggravé la situation, en ignorant les réalités locales. » Il appelle ainsi à une approche sanitaire davantage adaptée aux spécificités nationales.
Le spectre du passeport sanitaire
Parmi les préoccupations soulevées figure également la proposition d’un passeport sanitaire international, que Jean-Frédéric Poisson qualifie d’outil dangereux : « Ce n’est pas une simple mesure technique. C’est un pas vers une société de contrôle permanent, où chaque individu est surveillé sous prétexte de santé publique. » Il y voit une atteinte grave aux libertés fondamentales et met en garde contre les dérives potentielles si d’aventure cette mesure voyait le jour.
Une réforme urgente
Jean-Frédéric Poisson plaide enfin pour une réforme profonde de l’OMS, qu’il juge indispensable pour restaurer la confiance dans cette institution : « Nous avons besoin d’une OMS transparente, financée équitablement par les États membres et débarrassée des influences privées qui faussent ses priorités. » Il en appelle à un équilibre entre coopération internationale et souveraineté des nations, affirmant que « la santé publique mondiale ne doit pas être un cheval de Troie pour des agendas cachés. »
Cet échange a permis d’explorer les défis actuels et futurs de l’OMS. Jean-Frédéric Poisson, de manière plus générale, invite ses interlocuteurs à commencer par les auditeurs de Sud Radio à une réflexion globale sur les principes qui devraient guider les institutions internationales dans un monde de plus en plus interconnecté.